Bilan 2022 : vécu, organisation et finances d'une année folle

Nous sommes en décembre 2022 et l’heure du bilan a sonné.
Comme pour beaucoup, c’est l’occasion pour moi de faire une rétrospective sur l’année écoulée, de prendre conscience de ce qui a bien marché pour moi et de ce qui n’a pas fonctionné et de célébrer l’ensemble !
Et parce que j’ai à cœur de montrer la réalité derrière le slowpreneuriat, je te partage tout ça dans l’article du jour.

Comme pour l’année dernière, je vais te parler de choses très concrètes, de chiffre d’affaires, de temps travaillé et de rentabilité, et puis de choses moins tangibles mais tout aussi importantes à mes yeux parce que ça concerne ce que je vis au quotidien.
Comme pour l’année dernière également, je terminerai l’article en te parlant de mes objectifs pour 2023.
Et je vais justement démarrer en te rappelant les objectifs que j’avais posés dans l’article bilan de la fin 2021. J’ai abordé cette année 2022 avec beaucoup de curiosité parce que je savais que j’allais partir en congé maternité pendant 3 mois et demi et découvrir ce que c’était de travailler avec un bébé à demeure. Je savais que ça allait être une année particulière en termes d’organisation, que je n’allais pas pouvoir faire tout à fait comme d’habitude et que ça allait me demander plus d’adaptation sur certains points.

Pour autant, je n’avais pas moins d’ambition.

Je voulais :

  • doubler mon chiffre d’affaires par rapport à 2021,
  • lancer mon programme d’accompagnement en evergreen, donc en disponibilité permanente,
  • faire régulièrement des workshops en ligne.
 

J’avais le souhait aussi de faire découvrir le slowpreneuriat dans des réseaux d’entrepreneurs et au sein de structures d’accompagnement (de type incubateur) et de faire également du présentiel.

Bref, je m’étais mis des objectifs particulièrement hauts, parce que j’avais toute foi en ma capacité à faire plus, avec moins.
Et puis parce que, côté financier, j’ai, depuis un moment, des objectifs de revenus pour pouvoir m’acheter ma maison de famille à la campagne.
Quand on est indépendant, tu le sais peut-être, convaincre les banquiers, ça demande de gagner beaucoup plus que quand on est salarié.

 

Est-ce que j’ai réussi à accomplir tout ça ? Je te dévoile tout dans cet article !

Mon année professionnelle 2022 en mode slow : mon vécu global

Je vais d’abord faire un point « vraie vie au quotidien », c’est-à-dire sur comment j’ai vécu mon année professionnelle.

Des fondations solides posées pour Ma Slow Boîte

Côté positif, je suis globalement super heureuse de cette année 2022 parce que j’ai véritablement posé les fondations solides de Ma Slow Boîte et j’ai eu la chance de travailler avec des dizaines d’entrepreneurs au sein de mes différentes offres.
En fait, je n’ai jamais été aussi épanouie par mon job qu’aujourd’hui, 18 ans après mon entrée dans la vie active.
Je t’avoue que quand j’ai fait le calcul de depuis quand je suis dans la vie active et que je me suis rendue compte que ça fait autant de temps que le temps que j’ai passé avant de travailler (18 ans aussi), ça m’a mis un petit coup. Dans ma tête, ça fait toujours 10 ans que je bosse.
Quoi qu’il en soit, ce que je fais actuellement, ça a du sens, ça nourrit mon Pourquoi qui est d’aller provoquer des déclics chez les autres pour leur permettre de progresser. Je me sens vraiment utile, et je me sens aussi actrice d’un changement de paradigme dans le monde de l’entrepreneuriat. Et ça, c’est quelque chose qui participe grandement à mon bonheur.

Une posture professionnelle qui passe de freelance à entrepreneure

Ma posture d’entrepreneure a vraiment évolué aussi cette année.
D’ailleurs, désormais, je parle de moi comme d’une entrepreneure (et non plus comme d’une freelance).
Je parle de mon entreprise quand je parle de Ma Slow Boîte (et pas seulement de mon projet).
Même si, je l’avoue, ça m’a fait un peu peur au départ, parce que j’aimais bien le confort du freelancing et de travailler un peu toute seule dans mon coin, aujourd’hui, ça me donne des ailes.
Je me sens inarrêtable à avoir fait ce shift dans ma tête et dans les mots que j’emploie.

Le suivi d’une formation supplémentaire pour devenir doula

J’ai aussi pris la décision, cette année, de me former en tant que doula, à l’école Quantik Doula, après avoir pris conscience, lors de ma grossesse, d’à quel point nous, les femmes, manquions de connaissances et de reconnaissance sur nos corps, sur notre nature cyclique, sur ce qu’il se passe pendant une grossesse, un accouchement, et à quel point le modèle patriarcal dans lequel on évolue depuis des millénaires a bafoué tout ça.

Le début d’un nouveau projet sur le lien entre entrepreneuriat et féminité : les hyperlaxes

Et j’ai aussi envie de faire partie de ce changement-là, d’accompagner et d’informer les femmes entrepreneures sur leur féminité et sur les choses incroyables que ça leur apporte. C’est ce qui a donné naissance au compte Instagram des Hyperlaxes.
Cette décision, elle me donne un sentiment vraiment particulier et délicieux. Un peu comme l’éclosion d’un papillon, comme si quelque chose que je taisais depuis un moment, un mélange de colère, de solitude, d’injustice, et en même temps de courage, de beauté et de résilience voyait le jour. Et le papillon qui sort, en ce moment, de la chrysalide, c’est un papillon volontaire, courageux, qui, malgré la peur de travailler sur ces sujets (peur des critiques, peur que ça chamboule, peur que ça ne soit pas bien vu), y va quand même, et veut lever les tabous, parce que… Ça suffit.
Et c’est globalement mon état d’esprit en cette fin d’année. 

Le début d’un nouveau projet sur le lien entre entrepreneuriat et féminité : les hyperlaxes

Même d’un point de vue personnel, je suis dans une phase où je pose beaucoup plus clairement mes limites et où je nomme ce qui ne va pas, de plus en plus. Je sens que je suis en train de changer de posture, vraiment profondément. Pas seulement dans ma manière de me décrire en tant que professionnelle, mais dans la manière d’affirmer ce que je veux pour moi et pour le monde. Et j’adore ça. Ça me donne une grande sensation de libération, de maturité et de puissance assez incroyable. Je sais que ça va me driver pour 2023, d’ailleurs, et j’ai hâte de voir comment je vais pouvoir exploiter tout ça ! 

Un mode panique commerciale à gérer

Côté plus négatif du bilan « vraie vie pro » au quotidien, j’ai eu une période stressante à la rentrée, parce que c’était MORT commercialement, et ça m’a fait peur, ça m’a beaucoup fait douter, et ça m’a demandé énormément d’énergie de ne pas tomber en mode panique. Ce que j’appelle le mode panique, c’est celui qui fait qu’on s’agite et qu’on se met à tester plein de choses pour essayer de redynamiser ses ventes, y compris des choses pas forcément alignées ou cohérentes. Bref, des choses qu’on n’aurait pas faites en dehors de cette période particulière.
Beaucoup d’entrepreneurs agissent sous cet effet, soit au début de leur activité soit dans des périodes creuses, en misant sur la quantité d’actions plutôt que la qualité, et ça donne souvent beaucoup de travail pour peu, voire pas de résultats. Bref, tout ce que je veux absolument éviter pour moi.
Résister à ça et mettre certes des choses en place, en arrivant à distinguer ce qui est juste et cohérent de ce qui est simplement une réaction de peur, c’est particulièrement stressant et fatiguant. Cette période était certes nécessaire pour me permettre de mettre le doigt sur certaines choses dans mon marketing qui n’allaient pas, notamment, et donc l’issue est positive en soi, mais à vivre, c’était vraiment difficile

Des difficultés à combiner mon activité professionnelle et la garde de mon bébé

J’ai aussi assez mal vécu, depuis octobre, le fait de travailler tout en gardant mon bébé. Jusqu’à ce point-là, ça allait, même si ça chamboulait mon organisation habituelle, je reviendrai là-dessus ensuite.
En gros, j’arrivais à faire les tâches qui demandent peu de concentration quand il était réveillé et qu’il jouait seul et celles qui en demandaient quand il dormait.
Mais à partir de ses 7 mois, ses siestes sont devenues moins régulières et plus courtes et, pendant ses temps d’éveil, il n’était pas du tout ok avec le fait que je bosse et demandait (c’est logique pour son âge) beaucoup plus d’interactions qu’avant. La maman en moi n’a pas tergiversé pour répondre à ses besoins, mais la professionnelle en moi a été très frustrée de ça.
En fait, je me suis retrouvée avec pas mal de choses et de belles idées à mettre en place, mais pas le temps ou la concentration nécessaire. Et pendant un bon mois, je n’étais pas encore décidée à le faire garder à l’extérieur, donc j’étais littéralement coupée en deux entre ma tête d’entrepreneure et mon cœur de mère. Ce n’est pas confortable.
Puis, quand il a eu 8 mois, j’ai eu mon retour de couche, donc le retour de mes menstruations et là, j’ai senti que j’étais prête à le faire garder. D’ailleurs, j’étais convaincue que j’allais trouver une solution de garde en collectivité genre 2 ou 3 jours par semaine, parce que c’est ce dont j’ai besoin pour développer mon projet. Et c’est ce qu’il s’est passé, j’ai trouvé une place le lundi et le vendredi à 5 minutes de chez nous, et au moment où je rédige cet article, on est en train de faire son intégration dans une super crèche. Je sais pas exactement comment ça fonctionne la loi de l’attraction, mais là, j’en ai eu un bel exemple.
Quoiqu’il en soit, j’ai une admiration immense pour les femmes qui montent des business tout en gardant leur enfant sur plusieurs années, et je crois qu’une part de moi aurait voulu réussir aussi. Être cette femme qui arrive à tout gérer en même temps. Et ça m’a demandé d’accepter de ne pas être capable, tout simplement. La pression qu’on se met, quand même !

Bilan 2022 Ma Slow Boîte

Bilan de mon organisation en 2022

Ce second point est centré sur le bilan de mon organisation de cette année 2022.

Il y a eu plusieurs temps forts :

  • Le lancement du programme Ma Slow Boîte, à la fin janvier,
  • Mon départ en congé maternité de fin février à mi-juin,
  • Ma reprise au mois de juin avec un bébé à domicile,
  • La rentrée scolaire, synonyme pour moi de reprise des cours que je donne en plus de Ma Slow Boîte,
  • Le mois d’octobre qui a été très particulier parce que très très chargé en heures de cours,
  • Le lancement de la programmation régulière des workshops à partir de novembre.

 

Ces événements en particulier ont fait que, même si en termes de quantité d’heures de travail, je reste régulière, avec une vingtaine d’heures hebdomadaires, dans la pratique, ça a vraiment été en dents de scie. Il y a eu des moments où j’ai fait moins et d’autres où j’ai fait beaucoup plus.

Le lancement du programme Ma Slow Boîte à la fin janvier

Pour mon lancement, j’étais encore dans mon rythme habituel, je n’avais pas encore mon bébé donc j’arrivais à gérer mes journées en fonction de mon énergie, de mes moments de flow, à prendre aussi du temps pour moi quand j’en avais besoin.
Ça a été une belle réussite autant en termes de résultat que de sérénité.
Le stress que j’ai pu rencontrer durant cette période de lancement était le genre de stress et d’excitation qui me stimule. Ce qui est très différent, pour moi, du stress néfaste qui est plus permanent et plus quotidien, qui n’a pas ce but de stimulation.

Mon départ en congé maternité de fin février à mi-juin

Le mois de février a été un peu plus compliqué parce que j’ai cumulé pas mal de cours en prévision de mon absence (je m’étais organisée avec les écoles pour ça). J’étais en fin de grossesse (donc, côté fatigue, on est pas mal), en préparation de mon congé, et pour finir en beauté, j’ai chopé le Covid.
Heureusement, pour ce qui concerne Ma Slow Boîte, j’avais décidé de suspendre pas mal de choses pendant mon absence.
J’avais préparé des publications au rythme d’une par semaine en moyenne pour Instagram (16 publications en tout), un épisode de podcast et une infolettre. Donc tout les contenus qui étaient prévus en mon absence. J’avais « simplement » à me coordonner avec Estelle qui me remplaçait sur l’animation du groupe d’entraide du programme Ma Slow Boîte. Donc, à ce niveau-là, c’était relativement léger. Clairement, d’avoir bien défini en amont ce qui devait rester pendant mon absence, ce qui était vraiment essentiel sur Ma Slow Boîte et ce qui pouvait être suspendu, ça a été salvateur.

Ma reprise professionnelle au mois de juin avec un bébé à domicile

J’ai donc profité de mon congé maternité pendant 3 mois et demi et quand j’ai repris le travail les choses avaient changé.

Je n’avais aucune idée de ce que ça allait être de travailler avec un bébé, et j’ai vite compris certaines choses :

  • Que j’allais devoir caler les tâches demandant le plus de concentration non plus sur mes heures de flow, mais sur les siestes de mon fils, qui n’étaient pas prévisibles, ni en heure de démarrage, ni en durée.
  • Que je n’allais plus pouvoir profiter, comme avant, de journées off en solo pour me recharger pendant un temps.
  • Qu’il allait falloir que je développe grandement ma souplesse et mon lâcher-prise et que j’arrive quand même, de temps en temps, quand je n’étais pas seule à la maison, à trouver un peu de temps pour moi, pour ne pas péter un câble.
 

Franchement, sur ce coup, c’est une grande réussite.
J’ai fait du mieux que j’ai pu avec les circonstances qui étaient celles-ci.
Alors, non, ce n’était pas l’idéal professionnellement, non, je n’ai pas pu comme avant, vraiment gérer mon planning en fonction de moi, mais en tant que femme qui suis à la fois une mère et une entrepreneure, c’était un compromis vraiment parfait.
Pas une seconde, malgré l’adaptation que ça m’a demandé en termes d’organisation (ce qui a été plus compliqué à la fin, d’où ma décision de faire autrement), je n’ai regretté ce choix parce que ça m’a permis de voir grandir mon fils au quotidien et ça a participé à me faciliter le post-partum. Comme j’avais eu un post-partum assez difficile à ce niveau-là pour mon premier fils, c’est vraiment chouette pour moi de me rendre compte que j’ai passé cette période avec beaucoup plus de douceur et de sérénité.

La rentrée scolaire : la reprise des cours que je donne en plus de Ma Slow Boîte

À partir de septembre, ça a commencé à se compliquer un peu parce que les cours ont repris et j’ai recommencé à partir des demi-journées ou des journées entières de la maison. Et là, côté logistique, ça n’a pas été simple. J’ai l’immense chance d’avoir ma mère et ma belle-mère qui sont à la retraite, disponibles et volontaires pour garder mes fils quand on en a besoin.
Elles se sont donc relayées pour garder le plus petit, et le plus grand les mercredis après-midi, quand j’étais à l’extérieur. Mais on gérait ça à la quinzaine et ça m’a clairement pris la tête. Mes cours ne tombaient pas toujours les mêmes jours de la semaine donc pas possible d’instaurer une règle précise du genre « tel jour, telle grand-mère » à ce moment-là. En revanche, j’ai vite capté le truc et, quand on a finalisé mes plannings avec les écoles, vu qu’il y en a une où, en 2023, je n’ai cours que les jeudis et les vendredis, j’ai mis la même règle pour l’autre. Comme ça, sur tout 2023, je n’ai cours que des jeudis et des vendredis, ça simplifie l’organisation. Comme les cours ne tombent pas les mêmes semaines, c’était possible.
Sauf que quand je donne des cours à l’extérieur, je ne m’occupe pas de Ma Slow Boîte, je donne des cours. Et le rythme que j’avais pris depuis le début de l’été, c’était d’étaler vraiment mes heures de travail sur toute la semaine en fonction de mon fils. 1 h 30 par ci, 2 h par là, j’arrivais à faire mes 10 à 15 h sur Ma Slow Boîte. Mais là, les jours où c’était possible sont passés de 5 à 3, et c’est venu compliquer les choses. C’est là que j’ai commencé à ressentir de la frustration de ne pas pouvoir avancer comme je voulais.

Un mois d’octobre très chargé en heures de cours

Le pompon, ça a été en octobre, parce que j’y ai cumulé beaucoup de cours, parce qu’il se trouve que plusieurs modules que j’animais tombaient ce mois-là. J’étais donc en cours entre 3 jours et demi et 4 jours par semaine. Vraiment, ça a été un mois très compliqué pour moi, sur plein de plans. Déjà, niveau fatigue, parce qu’animer un cours, ce n’est pas la même énergie dépensée que quand je suis dans le confort de mon bureau, chez moi, même quand je suis en visio avec des clientes. Et là, en plus, j’étais plus sur un rythme de travail de 35 h par semaine que 20 h, et j’ai réalisé à quel point mon burnout de 2017 m’a vraiment affaiblie. Si je veux préserver ma bonne santé, physique et mentale, je ne suis plus capable de travailler 35 h par semaine. Je veux dire, j’y arrive, mais en étant épuisée. Et ça, c’est inacceptable désormais pour moi. Ne serait-ce que parce que c’est un mois où, en tant que mère, je me suis retrouvée extrêmement impatiente et dépassée, et je ne veux plus que mon travail impacte négativement ma vie de famille. C’est là aussi que j’ai commencé à perdre le fil dans ma formation de doula (en dehors de 2 sessions par mois, le reste est en autonomie), m’obligeant à étudier pendant les week-ends, en croisant les doigts pour que mes fils fassent la sieste en même temps, et en ne prenant plus, du coup, ce temps pour me détendre et m’occuper de moi. Ça, ça a été un vrai signal d’alerte aussi.
Dans ce mois d’octobre, tout n’a pas été tout négatif, j’ai aussi eu l’occasion de travailler sur Ma Slow Boîte avec mes étudiants et ça, ça a été formidable. Pour le moment, je n’ai pas pu mettre en place tout ce qu’on a bossé, mais ça va arriver dès début 2023 (je me réserve le mois de janvier pour ça) et ça a été une vraie belle opportunité, qui est venu rééquilibrer moralement les choses.
En tout cas, leçon retenue : plus JAMAIS des semaines de cours aussi chargées (et des semaines aussi chargées tout court), surtout en étant face à un public, car ça me draine beaucoup en termes d’énergie.

Le lancement de la programmation régulière des workshops à partir de novembre

En novembre, j’ai lancé la programmation régulière des workshops. En termes d’organisation, ça a rajouté des demi-journées pendant lesquelles je devais organiser la garde de mon fils par ses grands-mères (la meuf qui aime les complications) et surtout, j’ai dû les préparer ces workshops ! Parce qu’en dehors du premier qui en était à sa troisième édition, les autres devaient être conçus. J’avais très très envie de tester ce format de manière régulière et, du coup, j’avoue, avec le recul, que j’ai un peu chargé la mule : 4 workshops en 5 semaines, c’est trop. 
Ça a été, d’ailleurs, déclencheur de la prise de décision de trouver une solution de garde pour mon fils, parce que, normalement, je mets 2 ou 3 h à préparer un workshop et là, pour certains ça s’est étalé, étalé, étalé… Et côté rentabilité, ça ne me plait pas bien cette affaire ! J’ai vraiment réalisé avec ça que cumuler entrepreneuriat et garde de mon bébé, ce n’était plus possible pour moi. J’ai su, à ce moment-là, qu’il était temps de passer à autre chose.
C’était aussi trop parce que j’ai eu l’impression de passer 1 mois et demi à ne parler QUE des workshops et donc de faire du commercial tout le temps dans ma communication. Honnêtement, ça a fini par m’ennuyer.
Donc, en 2023, les workshops seront environ toutes les 3 semaines, et à partir de février pour me permettre de parler un peu d’autre chose. Ça en fera une grosse douzaine sur l’année et c’est déjà, il me semble, très bien ! Ça a été, en tout cas, une bonne expérience pour m’apprendre comment mieux gérer les événements à l’avenir.
Je termine sur le volet organisation en remerciant, du fond du cœur, mes clientes du
programme MSB, parce que plus d’une fois dans nos live mensuels, j’avais mon fils sur les genoux, je l’ai allaité, je l’ai bercé, je lui ai même changé des couches, parfois, pendant les live. Ça a été vraiment facilitant, côté organisation pour moi de savoir que je n’avais pas de logistique à prévoir pendant ces sessions. Merci, vraiment, de votre ouverture d’esprit et de votre compréhension.

Bilan 2022 Ma Slow Boîte

Le bilan chiffré et financier 2022 de Ma Slow Boîte

Dernier volet de ce bilan, le volet chiffres et finances !
Des chiffres, on peut en trouver plein, et j’aime assez cette partie du bilan, je pourrais faire des statistiques dans tous les sens, mais je vais en rester à ceux qui, pour moi, sont vraiment représentatifs de cette année et de ce qu’elle a changé.

L’évolution du chiffre d’affaires entre 2021 et 2022

On va commencer par la base, le chiffre d’affaires.
Pour rappel, je m’étais mis le défi de doubler celui de 2021, soit arriver à 64 000 € de chiffre d’affaires. Cet objectif n’était pas lié à une volonté de doubler par principe, mais parce que c’est un chiffre d’affaires qui, en termes de revenus, correspondrait à ce qui pourrait convaincre les banquiers de me laisser acheter une maison à hauteur de ce que ça représente, une maison comme je veux actuellement. Et pour ça, il va donc falloir patienter encore, parce que je n’ai PAS atteint cet objectif ! Mais belle augmentation tout de même puisque je suis actuellement à 45 000 € et des brouettes ! Pour le fun, j’ai fait le calcul de ce que j’aurais pu gagner si je n’étais pas partie en congé maternité. En me basant sur mes moyennes, ça me donne à 60 000 € donc franchement, je suis hyper contente de ce résultat. J’ai essayé d’analyser pourquoi je n’ai pas fait plus. Sur ce genre de choses, ce sont toujours des hypothèses.
Je crois que j’ai vraiment sous-estimé ce que ça voulait dire de travailler avec un bébé à côté et que ça a pas mal impacté mon efficacité. Je pense que j’ai mis aussi du temps à comprendre que mon marketing n’était pas totalement en phase avec moi (ce qui explique la période de creux que j’ai connue à la fin de l’été). De plus, je n’ai pas anticipé aussi suffisamment l’impact de la crise économique chez les gens. Mon programme d’accompagnement, qui est ma principale source de revenus, c’est un investissement. Les gens ont besoin d’avoir la trésorerie pour ça et là, c’est une période où ce n’est pas la priorité. On savait que la crise économique allait arriver et je ne l’ai pas suffisamment anticipée.
Mais quand même : passer de 32 000 € à 45 000 € sur une année où je n’ai travaillé de manière effective que 6 mois et demi, c’est une belle et douce croissance dont je suis très fière.
C’est aussi une croissance plus pérenne aussi, il me semble que si j’avais tout doublé. Je vais en parler juste après, mais s’adapter à gagner plus, c’est un vrai sujet. Et là, ce que j’ai gagné cette année dans ces conditions, je me dis que c’est carrément faisable de faire au moins la même chose, donc c’est rassurant. Ce dont j’ai envie, c’est de revenus stables, plus que de pics de croissance. L’idéal étant une belle croissance d’abord, à stabiliser pour faire plaisir aux banquiers, acheter ma maison de campagne et puis après ça peut redescendre un peu, c’est moins grave. Et même si j’ai des ambitions de croissance pour Ma Slow Boîte, il s’agit plus de développement du projet à plus grande échelle que d’une volonté d’augmenter mes revenus à tout prix.

La répartition du chiffre d’affaires par activité entrepreneuriale en 2022

Autre chiffre parlant, la répartition de mon CA par activité. Pour rappel, j’ai Ma Slow Boîte et les cours que je donne en communication et en gestion de projet.
L’an dernier, MSB représentait 34 % de mes revenus, donc environ 1/3. Et cette année 62 %. Alors que je n’ai pas augmenté le temps que j’y passe et ça, j’aime beaucoup ! Je travaille pas mal avec mes clientes du programme Ma Slow Boîte sur la notion de rentabilité et c’est vraiment ça que j’ai optimisé cette année.
Je me suis même amusée à croiser mon temps de travail sur chaque activité avec ce que ça m’a rapporté pour calculer le CA horaire que ça représentait.
Pour les cours que je donne, je suis rémunérée en CA (en comptant le temps de préparation des cours et d’animation) en moyenne 60,50 € de l’heure.
Pour MSB, je suis à 97 € de l’heure
! Donc c’est vraiment plus rentable.
Côté revenus pour moi, je prends la moitié actuellement pour te donner une idée, donc environ 30 € pour une heure de boulot pour les écoles, et 48,50 € pour une heure que je travaille sur MSB.

Des réalisations mindset dans mon rapport à l’argent

Maintenant, il y a aussi une autre chose dont j’ai envie de parler à propos de l’argent, parce que ça a été une année où je me suis pris une énorme claque à ce sujet. En fait, c’est la première année que je gagne d’aussi grosses sommes d’argent d’un coup et je me suis rendu compte que je ne savais absolument pas les gérer. C’est-à-dire que même en ayant augmenté mes revenus, je suis toujours autant à découvert (pas forcément autant, mais aussi régulièrement) et en insécurité financière. Gagner de l’argent et savoir le gérer sont vraiment deux choses très différentes. Je sais être rentable, mais j’ai découvert cette année que je ne savais pas me mettre en sécurité financière (en ayant la trésorerie pour palier des baisses temporaires de revenus et des mois où il ne se passe rien). Et ça m’a généré pas mal de stress. 
Naïvement, je pensais qu’en gagnant plus, j’allais être plus tranquille. Je vais gagner plus, je vais mettre de côté, ça va être facile. Mais j’ai vraiment dû m’adapter et c’est pour ça que je disais que finalement, une croissance plus douce, c’était pas plus mal. Pour se laisser le temps de s’adapter. Concrètement, ce qu’il s’est passé, c’est que mon mec s’est pris un énorme rattrapage de l’URSSAF, notamment suite à des aides effectuées pendant le Covid qui se sont rattrapées cette année. Et moi, en bonne meuf qui veut soulager la terre entière (autant te dire qu’au sein de mon couple, j’en rajoute une couche), je me suis mise à combler les trous. J’ai pris une plus grosse part de charges, j’ai payé toutes les vacances, j’ai comblé les découverts… Et je l’ai fait de bon cœur ! C’est vraiment venu de moi. Je l’ai fait en me disant, en plus « nan, mais c’est bon, j’ai les moyens ». Évidemment, au niveau trésorerie, la caisse n’est pas sans fond.
Quand, à la rentrée, j’ai eu une baisse d’activité commerciale, que j’étais stressée et que, du coup, j’avais qu’une envie, c’était d’aller passer un week-end entre amies, ou juste de me faire 2 h au spa ou encore me faire masser et que, même si je gagnais beaucoup plus qu’avant, je ne pouvais PAS, ça m’a sonnée. J’ai réalisé que tout ce que j’avais gagné en plus, je l’avais utilisé pour rééquilibrer des trous à droite à gauche et j’ai pas assez pensé à mes besoins à moi. Vraiment, l’éducation financière, c’est quelque chose qui manque cruellement dans notre société. J’ai repris les choses en main à la fin septembre, en commençant à adopter le modèle de gestion financière
Profit First, du livre du même nom. Et je vois déjà les fruits de ces efforts-là.
Après 3 mois, j’ai un peu baissé mes revenus, mais je les gère mieux, et surtout côté pro, je n’ai déjà plus le stress de ne pas avoir de quoi payer l’URSSAF ou mes charges. Je me suis aussi mis un principe de ne signer des devis ou d’acheter des formations tant que je n’ai pas l’ensemble de la trésorerie pour tout payer, même si le paiement s’étale en plusieurs fois. Alors, certes, ça veut dire parfois décaler des prestations ou des formations, mais au moins, je me soulage du stress de la pression financière, parce qu’autant, je ne payerai jamais quelqu’un en retard (parce que je déteste quand ça m’arrive et je sais à quel point ça peut vraiment mettre dans la panade), mais du coup ça veut dire qu’en payant les gens sans avoir les moyens, ça veut dire de me mettre, moi, en difficulté. La part de risque de l’entrepreneuriat, pour moi, elle réside dans le fait de faire des investissements qui seront rentables (investir dans des choses qui vont me faire gagner de l’argent). Pour moi, jouer à « je signe un truc sans avoir la certitude que je pourrais payer sans me mettre en danger financièrement », ce n’est pas ça le risque de l’entrepreneuriat. Je sais qu’il y a des gens qui pensent ça en disant « il faut être joueur en fait ». Moi, c’est un risque qui ne me convient pas. Je suis très à l’aise avec ça maintenant. 

Voilà pour le bilan de l’année !
Au final, il n’y a que 2 objectifs que je n’ai pas atteints : celui du chiffre d’affaires, et celui de faire des ateliers en présentiel. Et c’est ce qui était juste pour moi, cette année.
C’est pour ça aussi que je trouve souvent inutile de se mettre des objectifs à trop long terme : il peut se passer déjà tant de choses en 12 mois que c’est juste augmenter les chances de ne pas les atteindre.
Avoir une vision à long terme, oui, mais poser des objectifs concrets à plus d’un an ? J’y crois moins.

Bilan 2022 Ma Slow Boîte

Les objectifs 2023 pour Ma Slow Boîte

Place maintenant aux objectifs pour 2023 !

L’année de l’expansion pour le slowpreneuriat

2023, pour moi, c’est l’année de l’expansion. Tu remarqueras que je parle d’expansion et pas de croissance, parce que dans ma tête, c’est pas forcément quelque chose qui va vers le haut, mais qui s’étend de manière horizontale. En 2023, j’ai envie que Ma Slow Boîte passe un vrai cap de notoriété, touche de plus en plus de monde et que le slowpreneuriat, aussi, par la même occasion. J’avais dit que 2022 serait l’année du slow, et je ne m’y suis pas trompée. Même si tout le monde ne sait pas encore trop comment s’y mettre, le ralentissement a été un vrai sujet. Au-delà du nombre de personnes avec qui j’ai pu échanger cette année et de ma communauté qui s’est renforcée, je l’ai vu quand j’ai été interviewée par le magazine Management sur le sujet (il y a tout un dossier là-dessus) ou quand j’ai vu de nouveaux entrepreneurs s’emparer du sujet et proposer des accompagnements. La demande est bel et bien là, et les gens sont désormais plus prêts qu’avant à écouter. Alors, mon but, ça va être de leur donner de quoi !

Parler de slowbusiness en présentiel

En 2023, j’ai aussi envie de parler de slowpreneuriat en présentiel, au sein d’espaces de coworking, d’incubateurs d’entreprises, de clubs d’entrepreneurs de la métropole bordelaise. J’ai déjà eu le plaisir d’intervenir en visio pour mon ancien incubateur des Premières Nouvelle Aquitaine en novembre 2022 et ça a confirmé mon envie d’intervenir sur ce genre de structures, parce que beaucoup de choses se jouent au moment où on démarre son projet.

Parler de féminité et d’entrepreneuriat grâce aux hyperlaxes

En 2023, j’ai envie de parler de féminité et d’entrepreneuriat au travers des Hyperlaxes. Le principal contenu sera un nouveau podcast, sans doute plus régulier que « Ouf ! », et le 1er épisode va sortir juste après l’épisode qui a inspiré cet article de blog. J’ai envie d’insuffler aux femmes entrepreneures l’envie et la conviction d’entreprendre comme des femmes, en assumant leur condition, leur réalité, et en réussissant autant que les hommes, juste pas de la même manière. J’ai envie d’être la doula de ces femmes-là, une doula qui les accompagne à prendre soin de leur féminité en les informant, en les guidant, et en leur permettant de libérer leur parole. Quand j’ai démarré ma formation à l’école Quantik Doula, le projet derrière n’était pas tout à fait clair, mais il l’est désormais. Au delà du podcast et du compte Instagram qui y est lié, j’ai envie d’animer aussi des cercles de discussion, des ateliers, en visio et en présentiel sur Bordeaux. Bref, je sens que ça va être beau et j’ai vraiment hâte.

Exploiter ma montée en compétences côté concentration

En 2023, j’ai aussi envie d’exploiter ma montée en compétences en termes de concentration et d’efficacité. Parce que même si ça n’a pas été simple, côté organisation, l’année 2022 m’a bien apporté ça.
Aujourd’hui, avoir une journée entière devant moi pour travailler, de nouveau à mon rythme, je sais que ça va être encore différent d’avant.

Optimiser l’expérience qu’offre le programme Ma Slow Boîte

En 2023, je vais optimiser le programme Ma Slow Boîte, améliorer son expérience et rajouter un module sur le mindset de slowpreneur, courant janvier 2023. Dans ce module, on va parler d’argent, d’assumer son statut de slowpreneur, de confiance en soi et d’autres sujets qui sont beaucoup revenus dans les live qui ont eu lieu cette année avec les participantes.
Suite à ces ajouts et aux ajouts précédents, le tarif va augmenter, donc si tu souhaites profiter de tout ça au tarif actuel, c’est peut-être le moment de t’y pencher !

Continuer à programmer 1 ou 2 workshops par mois

En 2023, la programmation des workshops MSB va continuer, au rythme d’un ou deux par mois, en refaisant ceux que j’ai déjà donnés et qui ont eu du succès et en en créant des nouveaux.

Lancer un nouveau projet pour développer le slowpreneuriat à la rentrée

Et puis après l’été, un nouveau projet Ma Slow Boîte verra le jour, si tout va bien (surtout question timing, c’est un projet que je compte lancer). Je n’en dis pas plus pour le moment, car c’est un projet sur lequel je vais prendre le temps de travailler pendant tout le premier semestre et qui va dans le sens de l’expansion du slowpreneuriat que je souhaite. Ça sera un gros cap pour moi aussi, il me reste beaucoup de choses à définir et c’est pour ça qu’il est trop tôt encore pour en parler, mais c’est bien dans les tuyaux et je suis impatiente de commencer à en dévoiler des bouts.

Reporter mon objectif de chiffres d’affaires fixé pour l’année 2022 à l’année 2023

J’ai toujours mon objectif d’avoir des revenus convaincants pour les banques, donc je vais revenir sur mon objectif de 64 000 €. Cette fois, la marche est moins haute. Je vais avoir beaucoup plus de temps aussi pour l’attendre. Je ne suis plus sur un pari fou, mais plus sur une logique de croissance. J’ai fait +40 % de CA en 2022 par rapport à 2021, là ça ferait une augmentation de 42 %, sans partir en congé maternité cette fois ! J’aurai juste mes habituelles 7 semaines de vacances par an, mais ça, ça ne change pas.

Rendez-vous en décembre 2023 pour voir lesquels de ces objectifs j’aurai accomplis (ou non).
En attendant, je te souhaite une belle fin d’année 2022 et n’oublie pas : tu as le droit de vouloir le beurre, et l’argent du beurre, sans t’en excuser.
Je te souhaite de garder ça en tête pour l’année qui s’en vient.

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