Préparer une longue absence en tant qu'indépendant en toute sérénité : 6 étapes à suivre

Au moment où cet article sortira, je serai en congé maternité pour la naissance de mon deuxième enfant.
Cette absence programmée de 3 mois et demi m’aura permis d’expérimenter tout ce qu’implique la préparation de cette période particulière pour mon business.

En tant qu’indépendante, j’ai à la fois l’entière responsabilité de toute mon activité professionnelle, de tous mes clients et de toutes mes tâches.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était un projet très enrichissant que d’anticiper et d’organiser tout ça.

D’autant plus pour moi qui ai une organisation qu’on pourrait qualifier de quasi-inexistante…

D’habitude, l’anticipation, ce n’est pas forcément mon fort. Et là, j’ai pu le faire sans soucis et avec une bonne motivation. Je me suis dit que cette expérience pouvait servir à tout.e autre indépendant.e qui prévoit de s’absenter plusieurs mois.

Ça peut être, comme moi, pour un congé maternité mais aussi un congé parental, un arrêt maladie prévu pour une opération ou un projet personnel comme de longues vacances, un voyage, la préparation d’un mariage, la préparation d’un examen après une reprise d’études ou d’un concours.

Peu importe, en fait !

Pour ma part, j’ai pu raccrocher ma casquette professionnelle en étant très sereine.

C’est pour cette raison que, dans cet article, je vais partager avec toi :

  • les 6 étapes par lesquelles je suis passée pour préparer mon absence,
  • les questions à se poser, à chaque fois, et qui permettent de partir l’esprit tranquille…

Pour le jour où, toi aussi, tu auras besoin de faire passer ton business vraiment au second plan… Sans pour autant repartir de zéro à ton retour !

C’est parti !

Étape n°1 pour préparer une longue absence en tant qu'indépendant : l’anticiper et la planifier

Il y a certaines choses qui sont à mettre en œuvre dès que tu as connaissance de l’absence à venir.

Pour une grossesse, comme moi, on a plusieurs mois devant nous.

Pour d’autres absences, on n’a pas forcément autant de temps.

En tout cas, dès que possible, la question à se poser, c’est : qu’est-ce que tu as envie qu’il se passe pour ton business quand tu n’es pas là ?

C’est important de se le demander pour savoir si tu veux que ton business tourne :

  • comme d’habitude : il n’y aura alors aucune différence par rapport à quand tu es là.
  • plus ou moins au ralenti : la différence sera alors perceptible par ton entourage professionnel.

Il peut y avoir plein de situations différentes :

  • tu peux être dans l’artisanat, par exemple, et vouloir que ta boutique tourne toujours autant, avec toujours autant de produits même si ce n’est pas toi qui es là pour les vendre,
  • tu peux être freelance et vouloir démarrer des projets avant ton absence et qu’ils continuent sans toi,
  • tu peux être dans le commerce et vouloir que ta boutique soit fermée, mais simplement garder un lien avec tes clients et ta communauté habituels pour qu’ils puissent être là à ton retour.

Il y a plein d’exemples possibles. Il n’y a pas de règles prédéfinies. C’est vraiment très individuel et très personnel. Le fait de te poser cette question dès le départ va déterminer les futures actions à mettre en œuvre et, surtout, la charge de travail nécessaire à accomplir avant que tu partes.

En ce qui me concerne, je suis partie sur le choix d’avoir un business qui tourne au ralenti, en tout cas, en termes de face publique ! C’est-à-dire sur tout ce qui est stratégie de contenus.

Le business derrière Ma Slow Boîte fonctionne avec beaucoup d’automatisations.
Mes offres sont en evergreen, c’est-à-dire qu’elles sont disponibles tout le temps.
Les gens peuvent s’inscrire quand ils veulent.
Je voulais garder une activité, même si elle est réduite, sur les plateformes de contenus. En l’occurrence, sur mon compte Instagram, sur mon podcast et sur ce blog qui est directement associé aux épisodes de podcast. Le fait d’avoir défini ça, dès le mois d’août (j’ai appris que j’étais enceinte au mois de juillet) m’a permis de sécuriser mon calendrier sur les mois à venir en termes d’offres commerciales.

J’ai sorti mon gros programme Ma Slow Boite au mois de janvier (en version définitive).

En prenant cette décision, j’ai pu :

  • anticiper,
  • planifier la bêta à l’automne,
  • savoir que je relancerai la version optimisée au mois de janvier,
  • garder le mois de février pour préparer les contenus qui allaient être publiés en mon absence.

Si je ne m’étais pas posé la question aussi tôt, j’aurais peut-être réalisé certaines tâches et certains projets en prenant plus de temps.
Par exemple, j’aurais probablement ressorti le programme Ma Slow Boîte un peu plus tard en 2022 pour me laisser plus de temps.

Dans ce cas précis, je savais que j’allais devoir m’absenter à partir de la fin février donc ça m’a permis de caler mon travail en fonction de cette prévision !

La première étape à faire si jamais si tu veux t’absenter quelques mois : te poser ces 2 questions :

  • pendant ton absence, ton business tu veux qu’il ressemble à quoi ?
  • qu’est-ce que tu vas mettre en œuvre comme actions concrètes pour que ça puisse être le cas ?
Préparer une longue absence en tant qu'indépendant

Étape n°2 : prévenir dès que possible ses clients, ses prospects et son audience de l’absence à venir en précisant ce qui est prévu pendant cette période

C’est de la correction de ne pas les informer au dernier moment.

Ça te laisse aussi le temps de les rassurer, de créer du lien, de travailler la relation et donc de te garantir, si c’est possible, une certaine fidélité à ton retour.

Je dis ça parce qu’il y a des gens qui pourraient se dire : « je préviens le plus tard possible parce que je n’ai pas envie de décevoir, je n’ai pas trop envie que les gens repensent le fait de travailler avec moi s’ils savent que je vais m’absenter ».
Alors qu’en fait, plus tu le dis tard et plus tu risques de décevoir et de les faire partir chez la concurrence. Il vaut vraiment mieux être transparent dès le départ.

C’est pas forcément toujours les choses les plus faciles à annoncer mais si tu t’y prends à l’avance, il y a aucune raison que ça pèse dans leur choix.

Ça dépend de la durée des projets que tu as avec eux, évidemment.
Si ce sont des projets qui sont longs, ça peut impacter la relation. Mais le fait d’avoir réfléchi en amont à ce qui va se passer en ton absence pour ton business, ça va te permettre de les prévenir et de les rassurer immédiatement.

Par contre, ce que je te conseille, c’est de ne pas sur-justifier la raison de ton absence !
Il y a certains types d’absence qui vont sembler logiques aux gens : un congé maternité, un arrêt maladie, parce que tu vas te faire opérer, pour des raisons de santé.
En général, les client.es ne vont pas vraiment remettre les choses en question.
Et puis, il peut y en avoir d’autres qui pourraient sembler moins justifiés : un projet personnel, la préparation d’un concours ou un voyage.
Plus tu vas spontanément rentrer dans la justification de ton indisponibilité, plus tu en fais 3 tonnes sur tes raisons et plus tu risques de laisser penser que cette absence n’est pas très légitime.
Alors que dans les faits, peu importe, le résultat est le même : tu ne vas pas être là pendant une certaine période.

Je ne te dis pas qu’il faut mentir sur la cause de l’absence… Surtout pas !

Seulement de ne pas en faire un élément qui va influer sur le respect ou non de cette disponibilité. Donc, simplement d’indiquer : «  Sur telle période, je serai indisponible parce que je… ».

D’ailleurs, tout ce que je vais dire dans l’article d’aujourd’hui, ça peut même s’appliquer à quelqu’un qui sait par exemple qu’il va être mobilisé pour un seul client, pour un seul projet et qu’il ne va pas être du tout disponible pour le reste.

Peu importe la raison, l’important pour tes clients, tes prospects et ton audience, c’est qu’ils soient au courant que pendant une période en particulier, les choses vont changer et que, toi, en tout cas, tu ne seras pas disponible.

Pour te parler de mon cas, en plus de Ma Slow Boîte, je suis aussi enseignante dans des écoles du supérieur, sur des thématiques comme la stratégie de communication et la gestion de projets.
Avec ces écoles, on fait les plannings en général à partir de fin août / début septembre pour toute l’année scolaire. Même si, à cette période-là, je n’avais pas passé le cap fatidique des 3 mois de grossesse (où on l’annonce en général), j’ai fait le choix de les prévenir dès le départ.
Je voulais qu’on s’organise au niveau des plannings et qu’ils me donnent un maximum de cours avant la fin février pour que je n’aie pas besoin d’avoir des cours qui soient tronqués, par exemple. Pour une école où, normalement, je donne des cours toute l’année, où j’aurai dû en donner en mars, avril et mai. Là, il fallait tout caler en amont.

Pour tout le reste de ma clientèle et de mon audience pour Ma Slow Boîte, j’ai commencé à l’annoncer à partir d’octobre, quand la grossesse a été annoncée officiellement.
Et je l’ai répété régulièrement.
Tu vas avoir besoin de répéter et de le rappeler, parce que même si ce sont des clients que tu as au long cours, si tu le dis juste une fois, ça va peut-être leur sortir de la tête.
Répète régulièrement que tu vas t’absenter pendant une période donnée.

Pour ma part, j’ai aussi intégré ça dans la promotion du programme Ma Slow Boîte.

Comme, dans la prestation que je donne, il y a des live mensuels de support et qu’il y en a deux qui vont sauter en avril et en mai, c’était hyper important pour moi d’indiquer, dès le départ, que cette partie du package n’allait pas avoir lieu.

Je n’a pas eu de plainte. Personne ne me l’a reproché. Peut-être que certaines personnes n’ont pas signé tout de suite à cause de ça. C’est possible. Je peux le comprendre.
Mais pour les gens qui se sont inscrits, je n’ai pas eu de retour particulier là-dessus.
Je pense que dans la mesure où j’ai été très transparente, les gens se sont lancés en connaissance de cause. Ça concernait juste une partie de l’accompagnement, tout le reste restait d’actualité, ça n’a pas posé de problème.

De toute façon, c’était non-négociable.
Je vais accoucher entre fin mars et début avril.
Pour moi, il était hors de question de m’imposer quoi que ce soit lié au travail sur cette période et dans le mois qui suivra la naissance de mon enfant.
J’ai pris ce risque de me dire : « il y a peut être des gens qui ne vont pas signer tout de suite ou pas du tout à cause de ça ».
Au moins, j’ai été transparente. Je laisse les gens gérer leur décision en fonction de ces informations.

Étape n°3 : se poser la question de la délégation en amont d'une longue absence

C’est-à-dire, refiler le bébé (en tout cas, le bébé professionnel), sur certaines tâches, à quelqu’un d’autre pendant ton absence.
Pour faire ça, je te conseille de ne pas t’y prendre trop tard parce que ce n’est pas toujours évident de trouver la bonne personne du premier coup.

Selon ce que tu auras défini au départ, encore une fois, sur ce qui va te passer pendant ton absence, les tâches à déléguer vont être différentes.

Ça peut être, d’ailleurs, de la délégation pour pendant ton absence comme ça peut être de déléguer pour t’aider à préparer tout en amont.
Si tu as une grosse charge de travail, tu pourrais avoir besoin de main d’œuvre supplémentaire. Pour tout ce qui est en amont, tu peux réfléchir à faire ça avec un.e stagiaire ou un.e apprenti.e. Mais, attention, les apprenant.es ne sont pas censé.es rester seul.es pendant ton absence.
Ce que tu ne peux pas faire, c’est prendre un.e alternant.e, un.e apprenti.e, un.e stagiaire et lui demander de faire tourner la boutique, en ton absence, sans maître de stage.
En fait, je parle de toute personne à qui tu vas devoir transmettre des connaissances et qui va te donner un coup de main sur certaines tâches.
Sachant que ce n’est pas toujours un gain de temps d’avoir quelqu’un qui vient t’aider et qui est en cours d’études.
Dans tous les cas, la mission que tu lui confies doit se terminer avant que tu t’absentes.
Tu ne peux pas laisser le poids de ton entreprise sur les épaules de quelqu’un qui est en train d’apprendre.
Tu peux aussi déléguer à quelqu’un qui n’est pas en études et qui peut te donner un coup de main pour t’aider à tout préparer en amont.

Si jamais tu décides de déléguer des tâches pendant que tu es absent, ça peut être difficile de lâcher prise et de laisser ton business et tes client.es dans les mains de quelqu’un d’autre.
Il est vraiment nécessaire de trouver la personne suffisamment en avance pour la briefer précisément sur tes attentes.
Tu peux d’ailleurs commencer à lui déléguer certaines tâches avant de partir pour faire une transition et pour observer comment la personne travaille.

Souvent, quand on délègue, il y a deux craintes qui reviennent et qui sont à l’opposé l’une de l’autre :

  • Soit on va avoir peur que la personne plaise davantage à nos clients que nous ;
  • Soit on redoute que la personne fasse baisser l’image de qualité qu’on peut avoir dans notre activité.

Alors, si jamais tu crains que la personne qui te remplace plaise plus que toi, je te suggère de te poser ces questions :

  • Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui tu te dis « il y a peut être certains points sur lesquels cette personne pourrait être meilleure que moi » ?
  • Qu’est-ce que tes clients pourraient te reprocher ?
  • Est-ce que tu peux régler ça avant de partir pour gagner en sérénité ?

Si jamais ta crainte, c’est plutôt de tomber sur une personne qui va être malhonnête et qui va voler volontairement tes client.es, déjà, ça va se jouer dans le choix.
Il faut évidemment choisir quelqu’un en qui tu as confiance.
Et malgré tout, sache que tu n’as jamais la garantie qu’il y ait un match plus fort entre l’un.e de tes client.es et cette personne qu’avec toi.
Indépendamment de la qualité, je parle plus de quelque chose d’humain. Ça fait partie des risques. Si la personne à qui tu confies tes clients est une personne intègre, ça devrait rester rare. Ce qui va être primordial, c’est d’exprimer tes craintes auprès d’elle.
Tu as le droit de dire : « c’est compliqué pour moi de déléguer, j’ai la crainte qu’avec certains clients, ça se passe mieux avec toi qu’avec moi ».

Si tu exprimes tes craintes et si elle a un minimum d’éthique, elle va faire attention à ne pas te remplacer complètement et vraiment être dans cette posture de « je suis là momentanément mais la personne qui s’occupe de tout ça, ce n’est pas moi, c’est toi ».
Mais si tu ne l’exprimes pas, elle ne pourra pas le deviner !

Si jamais tu as peur, au contraire, qu’elle fasse baisser la qualité et l’image de ton business, ça veut dire qu’il va falloir être sélectif dans ton choix, même si ça coûte plus cher. Les gens qui travaillent bien, en général, ça coûte plus cher que des gens qui travaillent mal. C’est assez logique.

N’hésite pas à demander des références, à contacter ses client.es actuel.les ou ses ancien.nes client.es. Tu peux questionner aussi la personne sur la perception de ton activité, de tes produits et de tes offres.

Et puis, encore une fois, il faut aussi que tu sois suffisamment clair sur :

  • tes attentes,
  • l’image que tu veux donner,
  • les éléments à connaître de ton activité.

Et c’est pour ça que ça peut être judicieux même, de commencer un peu avant ton départ, pour faire la transition et pour réaffirmer ça.

Ça peut être aussi, si tu délègues déjà, de choisir de rajouter des tâches complémentaires à une personne qui travaille déjà pour ton business et qui te représente déjà.
Évidemment, dans cette situation, c’est plus simple.

Quoi qu’il en soit, une fois que tu auras choisi cette personne ou ces personnes, éventuellement, selon les tâches, préviens tes client.es et tes prospects éventuel.les de la présence de cette personne. Déjà, ça va les rassurer. Ils vont comprendre que, même si tu n’es pas là, il y aura quelqu’un.
Et puis, ça va éviter la surprise. Notamment, si c’est une autre personne qui va répondre à tes mails ou à tes messages… Si c’est cette personne-là qui va répondre à ta place, qu’elle ait toute la légitimité pour le faire et que la personne ne soit pas surprise.

Côté délégation, j’ai choisi de déléguer 2 choses à Estelle, un bras-droit au digital :

  • une première mission qui n’est pas liée à mon congé maternité : la rédaction des articles de mon blog. C’est lié à ma volonté stratégique d’avoir un blog pour faire le lien avec mon podcast. Même si je sais rédiger, je ne m’y mets pas, je ne le fais pas et elle, elle le fait très bien. J’ai ainsi, en quelque sorte, saisi l’opportunité de mon congé maternité pour passer le cap de la délégation. C’est donc elle qui a rédigé l’article que tu es en train de lire !
  • une deuxième mission liée directement à mon congé maternité : le chouchoutage de ma communauté et de mes client.es, notamment sur les problèmes techniques et les questions urgentes.
    Ça, ça se gère par mail.
    Si quelqu’un a un problème pour se connecter à son espace de formation ou ne reçoit pas un mail après une action spécifique, c’est Estelle qui répondra. Elle va aussi épauler les participantes au programme Ma Slow Boîte sur la communauté Discord, comme moi je peux le faire.

Pour ma part, je vais continuer à regarder les messages tant que mon bébé n’est pas là.
Une fois qu’il est là, je veux pouvoir couper un certain temps.
Estelle va être là pour répondre aux questions et encourager les participant.es au programme.

Et pourquoi je l’ai choisie ? C’est un coup de bol !

Il se trouve que dans la version bêta du programme Ma Slow Boîte, il y avait Estelle, qui est donc bras droit du digital. Elle a tout à fait les compétences que je recherche, elle a suivi à la fois le bundle Slowpreneur Basics et la version bêta du programme.
C’est quelqu’un qui a les compétences et qui, en plus, qui connaît très bien mes produits pour les avoir suivis.
En plus, en termes de slowpreneuriat, elle est tout à fait légitime parce qu’elle a déjà fait de belles progressions.
Donc, j’avoue que j’ai eu beaucoup de chance sur ce coup-là, d’avoir une cliente qui avait les capacités et l’expérience pour chouchouter ma communauté en mon absence.

J’en suis ravie parce que c’est ce qui me permet de partir en étant hyper sereine.
Autant je ne m’interdis pas pendant mon congé maternité de répondre de temps en temps à un mail, à un message, à un commentaire mais je le ferai vraiment selon l’envie.
Par contre, je sais que pour tous les messages qui vont être dans l’urgence et les problèmes techniques, il y aura quelqu’un à ma place.

Et même pour épauler la communauté. Certes, il n’y aura pas les live pour les visios en avril et mai mais au moins si des gens ont des questions sur le programme et s’ils ont besoin de conseils et de soutien pendant leur avancée sur le programme même pendant ces mois-là, ils pourront laisser un message sur la communauté Discord. Estelle sera là pour y répondre au mieux !
C’est vraiment un gros gain de sérénité et ça fait partie des choses qui font que je pars en congé maternité en étant hyper zen.

J’ai commencé à parler d’elle dès qu’on a commencé à bosser ensemble début février.
Dans mes stories, j’en ai parlé. Sur les messages d’absence que j’ai pu mettre sur Instagram, dans mes mails etc. J’indique qu’en cas d’urgence, c’est elle qui va répondre.
Sur la communauté Discord, j’ai prévenu tout le monde qu’elle allait prendre le relais dès que je ne serai plus disponible.
De manière à ce qu’elle aussi, soit la plus à l’aise possible et qu’elle n’aie pas besoin de réexpliquer et de se justifier sur sa légitimité à répondre aux questions des uns et des autres.

Préparer une longue absence en tant qu'indépendant

Étape n°5 : Accepter que tout ne se passera pas comme prévu pendant son absence

Entre ce que tu auras prévu au départ, dès que tu auras appris que tu vas t’absenter et la réalité, il peut y avoir un décalage.

Et là, c’est vrai que ça m’a servi de leçon.
Parce que j’ai eu un début de semaine sous Covid très compliqué où, concrètement, je ne pouvais absolument pas travailler. Je n’arrivais pas à passer plus de 5 minutes devant un écran.

J’ai été pas mal au ralenti et j’ai dû éliminer certaines tâches. Par exemple, je voulais, avant de partir, enregistrer le workshop que j’avais donné au mois de décembre 2021 sur l’optimisation du business model. Ça, par exemple, je n’ai pas eu le temps de le faire. C’est pas grave. Je le ferai à mon retour.
Même si je l’avais annoncé, je n’ai pas eu le temps et j’ai estimé que ce n’était pas prioritaire.

En termes de nombre de publications sur les réseaux sociaux, je n’ai pas pu en préparer autant que prévu. J’aurais voulu qu’il y en ait deux par semaine. Il n’y en aura pas deux par semaine et c’est pas grave. En fait, j’ai vraiment priorisé et, ça, c’est quelque chose que tu peux faire aussi.
C’est-à-dire que quand tu prévois toutes les tâches que tu vas avoir à faire, de ne pas hésiter à mettre un ordre de priorité en te disant : « si jamais j’arrive pas à tout faire, ce n’est pas très grave » :

  • quelles sont les tâches qui sont vraiment primordiales et vraiment essentielles ? (coucou l’essentialisme).
  • qu’est-ce qui est de l’ordre du bonus ? C’est-à-dire si j’ai le temps, je le ferai, ce serait génial et si jamais je n’ai pas le temps, c’est ça qui va sauter.

Ce qu’il faut retenir aussi, si jamais tu as peur que tout ne se passe pas exactement comme prévu, c’est de te dire que, de toute façon, quand tu t’absentes, il est possible, quoique tu mettes en œuvre, que ça génère une baisse d’activité et de chiffre d’affaires.
Mais qu’il y aura toujours moyen de relancer la machine après.
Un business, de toute façon, c’est un corps en mouvement.
Tu peux avoir une baisse d’activité parce que tu t’absentes.
Comme tu pourrais avoir une baisse d’activité parce que pendant une période, tu es trop fatigué.e, tu t’es trop poussé.e à bout et du coup, tu es moins efficace et tu attires moins de monde.
Comme tu pourrais avoir une baisse d’activité parce que l’actualité fait qu’il y a quelque chose qui vient influer sur ton marché.
Il y a plein de choses, en fait, dans la vie d’un entrepreneur qui font qu’à un moment donné, ton business et ton activité changent.

La différence, là, c’est que quand c’est en raison d’une absence, tu peux l’anticiper.

Ce que je te conseille, à ce niveau-là, pour gagner en sérénité, c’est, durant les mois d’avant, de mettre de la trésorerie de côté pour anticiper une relance qui serait un peu longue.
Ça te permettra de revenir en ayant moins la pression de « faut que ça redémarre de suite ».
En général, ce n’est pas là qu’on prend les meilleures décisions.

Moi, c’est ce que j’ai fait.

Vu que j’ai su assez en avance que j’allais être absente, je sais aujourd’hui que même si je redémarre au mois de juin, je vais avoir financièrement de quoi tenir jusqu’à la fin de l’été, sans problème.
Ce qui va me permettre de relancer tranquillement et de me laisser trois mois sans qu’il y ait d’urgence. En plus, à la fin de l’été, j’ai les cours qui reprennent. Donc c’est une partie de mon activité professionnelle qui est assez fixe.
J’ai fait en sorte d’avoir la trésorerie pour ces mois d’été et pour ne pas avoir besoin de me mettre la pression au retour.

C’est vraiment quelque chose que je te conseille aussi.

Dès que tu sais que tu vas t’absenter et même si tu as, selon la raison de ton absence, des aides. Même si tu pars sans ça, tu auras certainement prévu de quoi te rémunérer durant ton absence. Dans la mesure du possible, essaie de prévoir les deux à trois mois d’après, pour moins être dans cette crainte de « si ça redémarre pas tout de suite, je suis dans la merde ». Ça, du coup, ça va te rajouter du stress et ça va te donner des difficultés à lâcher prise pendant que tu es absent.e.

Préparer une longue absence en tant qu'indépendant

Étape n°6 : faire respecter son indisponibilité et vraiment mettre le boulot au second plan !

Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire, de façon très pragmatique, de blinder de messages d’absence automatiques sur tes mails, sur tes réseaux sociaux et même sur tes contenus.
C’est ce que j’ai fait pour les miens.
Sur tous mes posts qui sont publiés pendant mon absence, il y a une petite note à la fin qui explique que je suis en congé maternité et que je ne garantis pas les réactions, les réponses aux commentaires et aux messages privés. C’est dit !

Indique aussi à qui s’adresser en cas d’urgence et précise quelles sont ces urgences.
Parce que tout le monde n’a pas la même notion d’urgence. Moi, c’est ce que j’ai mis.
Dans mes réponses automatiques, sur Instagram ou par mail. j’indique que si jamais la personne a un problème technique ou une question sur une offre, elle peut s’adresser à Estelle.

Pour tout le reste, autorise-toi à faire en fonction de tes envies et non en te forçant.

Ça va dépendre aussi de ce que tu as indiqué et de ce que tu as décidé.
Si jamais tu as indiqué sur tous tes messages d’absence qu’il n’y aura pas de réponses avant ton retour, tiens-toi à ça. Ne réponds pas !
Éventuellement, tu peux anticiper encore ce qui peut se passer et qui on peut joindre en cas d’urgence. Ça peut être toi et par quel moyen et ce n’est pas forcément par e-mail. Là encore, tiens-toi absolument à ce que tu as mis.
Si jamais tu as indiqué, comme moi, que tu ne donnes pas de garantie de délai de réponse, certes, la personne ne sait pas. Peut-être que tu répondras pendant ton absence, peut-être pas. En tout cas, tu ne garantis rien. Tu indiques clairement que ça ne va pas être rapide.

Pourquoi j’ai fait ce choix-là ?
Ça me permet un certain lâcher-prise si jamais j’ai envie de répondre.
C’est-à-dire que je sais qu’en congé maternité, oui, une fois que j’aurai accouché, pendant un bon mois, j’aurai pas envie d’ouvrir ma boîte mail.

En attendant que le bébé arrive et quand il aura passé un certain cap, je me connais, je sais qu’à un moment donné, je vais avoir envie de penser à d’autres choses.
Je le sais pertinemment parce que je l’ai déjà vécu !

À un moment donné, je vais aller regarder de nouveau, même avant la fin de mon congé maternité et, en ce qui me concerne, (encore une fois, c’est un choix personnel), je n’ai pas envie de me dire « J’ai dit que je répondais pas ». Je veux me laisser cette liberté de répondre si jamais j’en ai envie ! Par contre, je voulais absolument m’enlever tout sentiment d’obligation.
Les gens sont prévenus que, potentiellement, il n’y aura pas de réponse avant le mois de juin.

Autre chose par rapport au fait de faire respecter ton indisponibilité, c’est aussi en amont que ça se joue ! C’est-à-dire que dès que tu as des sollicitations, des demandes, des opportunités qui ne rentreraient pas dans ton planning de préparation, dis-le simplement : « Ok, mais plus tard ».
Peut-être qu’il va y avoir des opportunités ratées mais, de toute façon, ça ne va pas être possible de tout conjuguer tout en faisant un travail de qualité.
Je sais que depuis janvier, j’ai beaucoup fait ça.
Je suis hyper contente parce que j’ai eu de nombreuses sollicitations pour des live, des enregistrements de podcast et pour des collaborations.
Je suis vraiment comblée pour ça mais malgré tout, la réponse a été la même pour tous : « à partir de mi-juin ».
Sans doute que dans le lot, il y en a certaines qui passeront à la trappe.
J’en ai notées au maximum pour penser à relancer les gens s’ils ne le font pas.
Et s’il y en a qui passent à la trappe, tant pis !
Parce que ma priorité, là, c’était de pouvoir partir sereinement et de ne pas me rajouter des choses à faire.
Quand je vois comment j’ai terminé, sur la dernière ligne droite, je me dis que, heureusement que j’ai fait ça parce que ça aurait été compliqué d’en rajouter.

Dernière chose par rapport au fait de faire respecter ton indisponibilité.

C’est si jamais tu délègues à quelqu’un pour s’occuper de tes clients ou de ta communauté pendant que tu es absent, il faut aussi que tu sois très au clair avec cette personne sur quand elle peut te contacter, par quel moyen, pour quelle raison, etc.
Autorise-toi à t’écouter et à faire confiance.
À ne pas avoir l‘impression que tu as l’obligation d’être disponible tout le temps pour cette personne.
Il faut être au clair simplement pour qu’elle sache. Pose tes limites et assure-toi que c’est suffisant pour elle, en lui posant la question !
D’ailleurs, ça peut faire partie des critères de sélection. Si la personne t’explique que, pour bien bosser, elle a besoin de faire un point avec toi au moins une fois par semaine ou tous les 3 jours et de pouvoir te contacter pour plein de choses et qu’en fait, tu te rends compte que tu vas pas pouvoir vraiment lâcher le boulot, c’est que ce n’est pas forcément la bonne personne !
Elle a le droit d’avoir ces besoins-là ! Mais c’est pas forcément la bonne personne pour toi.
Ça veut dire que c’est quelqu’un qui est peut-être plus adapté à la délégation pour quelqu’un qui reste présent.
Si tu es moins disponible ou pas disponible, il va falloir trouver quelqu’un qui sache avoir de l’autonomie. Ça n’empêche pas d’avoir quelques contacts. Sois seulement au clair là-dessus. Ça, ce sont des choses qui se discutent ensemble.

Voilà pour les 6 étapes que je conseille de suivre pour préparer une longue absence en tant qu’indépendant.e et en toute sérénité.
Évidemment, c’est basé sur ma propre expérience.
Tu peux adapter ces conseils à comment tu sens les choses et à la durée de ton absence.
J’espère que ça t’aura donné des pistes concrètes sur les étapes auxquelles penser si tu envisages de faire une pause dans ton business pendant quelque temps.

Merci beaucoup d’avoir lu cet article jusqu’au bout !
Si tu l’as apprécié, tu peux le partager sur le réseau social de ton choix et venir m’en dire un petit mot via ma messagerie Instagram ou par email. Tu l’as compris, je pense, je te répondrai selon mon envie ou au retour de mon congé maternité.

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