Bienvenue dans ce premier article de l’année 2023, que je te souhaite sereine, lumineuse et épanouissante, tant dans ta vie pro que personnelle et familiale.
Pour démarrer sur les chapeaux de roue, je vais m’attaquer aujourd’hui à l’un des plus grands mythes de l’entrepreneuriat, que je prends plaisir à faire sauter dès que l’occasion se présente : celui d’une bonne organisation comme la solution à de nombreux problèmes.
Il semblerait que bien s’organiser permette plein de choses fabuleuses :
- être plus productif,
- respecter ses deadlines,
- obtenir de meilleurs résultats,
- être plus fiable,
- respecter son temps de travail hebdomadaire,
- éliminer la procrastination,
- et globalement, être un.e bon.ne entrepreneur.e qui réussit.
Souvent, la bonne organisation est accompagnée des 2 autres piliers du succès que sont la régularité et le mental à toute épreuve.
Et par « à toute épreuve », j’entends, bien évidemment, la capacité à continuer de travailler correctement, malgré la fatigue, le stress et tout le tralala. Je pense que c’est d’ailleurs comme ça que beaucoup de monde personnalise les entrepreneurs qui ont des business qui décollent.
On s’imagine quelqu’un à l’organisation très structurée, qui se lève tôt le matin, fait sa routine avec discipline, ouvre son agenda dans lequel toute sa journée est déterminée, exécute les tâches une à une jusqu’à la nuit tombante, en ayant quand même pris un déjeuner, mais un déjeuner d’affaires, histoire de rentabiliser ce temps de pause.
Cette personne sait se rendre visible sur les réseaux sociaux, en postant toujours plusieurs fois par semaine, sans en rater une fois (il faut être régulier). Elle sait créer des rendez-vous avec sa communauté sur un média de son choix, une newsletter, un podcast, ou simplement des posts, chaque semaine, sans transiger. Parce que c’est bien connu, le secret est aussi dans la régularité.
Cet·te entrepreneur·e a de longues journées, travaille même parfois le week-end parce qu’on a rien sans rien, mais, surtout, reste déterminé·e et efficace, même avec la fatigue. Cette personne réussit parce qu’elle arrive à faire du quantitatif ET du qualitatif. Et sa bonne organisation anticipée, chronométrée, et bien pensée l’aide grandement.
Je ne dis pas qu’il n’existe pas quelques personnes comme ça, mais je trouve que ça ressemble surtout à quelqu’un qui se comporte comme un robot. Et je crois que les personnes qui se montrent comme ça, pour beaucoup, il y a des choses qu’elles ne veulent pas nous montrer et qui sont beaucoup moins reluisantes.
Malgré tout, ça reste l’image qu’on se fait de l’entrepreneuriat qui fonctionne, image largement véhiculée par les témoignages de ceux qui se rapprochent le plus de ce modèle-là et qui sont généralement les plus mis en avant par les médias. Mais dans la réalité, quand on gratte un peu la surface, on se rend compte que pour beaucoup d’entrepreneur·e·s, même ceux qui ont de belles réussites, on trouve :
- Des choses faites en dernière minute,
- de la procrastination,
- des levers à 8 h du matin ou après, ou des matinées bien trop occupées par la gestion des enfants pour se faire une routine miracle,
- des rendez-vous qui se décalent,
- des débuts de semaines à se demander par quoi on peut bien commencer,
- des tâches qu’on a finalement plus trop envie de faire,
- des plannings de publication pas du tout respectés,
- des pannes d’idées de contenus pertinents,
- des baisses d’énergie,
- des périodes de basse efficacité,
- des émotions qui viennent faire des vagues aussi.
Bref, la vraie vie.
Mais alors, si des entrepreneurs réussissent malgré tout ça, pourquoi est-ce qu’on insiste à dire que l’organisation est l’une des compétences clé pour développer correctement son activité ?
Parce que ce que je viens de décrire là, ça ne ressemble pas à une « bonne organisation » sur le papier… Est-ce qu’il serait possible d’avoir de bons résultats avec une organisation toute pétée ?
Après cette longue introduction du sujet, je m’en vais t’expliquer pourquoi une bonne organisation, ce n’est pas ce qu’on pense, et pourquoi elle n’est généralement pas le vrai problème.