Ça veut dire aussi que la nécessité de sortir de ta zone de confort, ça va dépendre à la fois de la taille qu’elle a actuellement et des objectifs que tu veux atteindre.
Et en ça, je ne suis pas d’accord avec les discours qui expliquent que sans sortie de zone de confort, il n’y a pas de réussite possible.
Selon moi, ça dépend vraiment des gens.
Il y en a qui ont des objectifs de réussite pour lesquels ils ont déjà toutes les clés. Et d’autres qui partent de plus loin.
Ça dépend vraiment du vécu et des buts de chacun.
Ça veut dire que si tu te rends compte que tu accèdes plutôt facilement à l’image de la réussite que tu t’es faite, sans avoir l’impression de changer tes habitudes, ça ne veut pas dire que tu es un ou un.e mauvais.e freelance ou entrepreneur.e.
Il se trouve seulement que ta vision et ta zone de confort actuelle collent bien ensemble.
Maintenant, tu es peut-être aussi dans l’autre cas, avec des ambitions pour lesquelles tu n’as pas encore toutes les clés en main.
C’est là que la sortie de zone de confort peut être un super outil.
Avant qu’on n’aille plus loin, je voudrais te mettre en garde contre une chose.
Une sortie de zone de confort, c’est toujours relié à un objectif que tu t’es fixé et à ton envie de l’atteindre.
Ce qui va motiver ton mental à accepter un changement, un saut dans l’inconnu, une nouveauté, c’est cette carotte-là.
Mais tu auras peut-être déjà entendu des gens t’encourager à faire quelque chose qui t’est très inconfortable, qui ne te ressemble pas en te disant que si c’est difficile, c’est juste parce que ça te sort de zone de confort et que ça va passer.
En réalité, sans cette motivation d’avancer vers tes ambitions et de faire des choses qui te ressemblent, il est fort probable que ça ne passe pas.
Parce que dans ce cas-là, il ne s’agit pas de sortir de ta zone de confort, mais juste de faire quelque chose qui n’est pas du tout aligné avec qui tu es.
Par exemple, pendant plusieurs années, quand j’étais commerciale en agence, on m’a demandé d’aller démarcher dans des soirées réseau.
Si j’avais eu l’envie de progresser sur ma manière d’aller aborder spontanément des inconnus, si j’avais été convaincue que c’était quelque chose que je n’avais pas appris à faire mais que j’allais probablement aimer, si je m’étais sentie à l’aise avec cette image de moi, les premières fois auraient peut-être été chaotiques, mais j’aurais en effet progressé et j’aurais fini par y prendre du plaisir.
En réalité, ça a toujours été une épreuve et j’y suis toujours allée en me disant : « Mais c’est tellement pas moi » et j’ai jamais évolué sur ce sujet.
Je n’y ai jamais trouvé de satisfaction ou de plaisir.
Par contre, par la suite, j’ai testé d’autres approches commerciales plus en accord avec qui je suis et mes objectifs et là, j’ai réellement progressé.
Donc, finalement, dans ce grand objectif qui était de progresser commercialement, les fois où j’étais un peu fortement encouragée, dirons-nous, à le faire d’une certaine manière qui, certes, était inconfortable, c’était pas ce qu’on appelle une sortie de zone de confort parce que je n’ai eu aucune progression là-dessus.
C’était de la souffrance tout du long.
Ça ne m’a pas empêchée de progresser et d’atteindre ces objectifs-là, mais par d’autres moyens où vraiment j’étais dans de la sortie de zone de confort. Parce que, oui, c’était peut-être un peu difficile au début, mais j’ai progressé, j’ai pris du plaisir et ça a donné des résultats.
Retiens bien ça : une sortie de zone de confort, ça apporte toujours une certaine satisfaction, voire un certain plaisir.
Ce n’est pas parce que c’est inconfortable que ce n’est pas plaisant !
C’est ce plaisir qui va aider ton mental à accepter le changement et à avoir envie de persévérer.
Parce que c’est vraiment toujours pour ton mental, en fait, que c’est difficile. Donc ça, ça passe.
Cette satisfaction, c’est ce qui va t’encourager à recommencer, à progresser et à terme, à t’habituer.
Une fois que ton cerveau est habitué, il respire et il considère que tout va bien.
Ça a été le cas pour moi, par exemple, pour la prise de parole en public.
Pendant longtemps, ça a été compliqué.
Jusqu’à ce que je commence à donner des formations à des professionnels et aussi à me former sur ce sujet-là.
La première fois, la première formation que j’ai faite, je te jure que j’en menais pas large, mais par contre, j’avais envie d’enseigner. Ma motivation était là.
Je voulais transmettre et j’avais envie d’être écoutée.
Au début, j’avais le trac, mais finalement, après une ou deux minutes (souvent le temps d’accueillir les gens et de bavarder avec eux pour faire passer mon trac), ça passait. Je me rendais vite compte que j’étais à l’aise, je me sentais à ma place et légitime. C’était nouveau, mais je me sentais vraiment à ma place. J’ai commencé avec des petits groupes, qui ont grossi au fil du temps et aujourd’hui, c’est devenu quelque chose de très naturel. Quand il m’arrive de donner des cours à des étudiants et qu’ils sont plus de trente dans une salle, j’ai plus du tout d’appréhension. Le nombre importe peu dans ce cadre-là.
J’ai aussi envie un jour de donner des conférences pour toucher plus de monde et transmettre à plus de personnes.
Quand je dis des conférences, ça ne va pas être dans les mêmes proportions.
C’est pas donner une conférence devant 10, 15, 20 ou 30 personnes, mais plus en donner devant plusieurs centaines de personnes. Ça, je sais que ce serait une sortie de zone de confort et que j’aurais probablement un trac monstre.
Mais je me projette bien là-dedans, je sais que ça me ressemble et ça correspond à l’un de mes objectifs. Je sais aussi que je peux utiliser ma motivation pour affronter ma peur.
Surtout que, passé le trac des premières minutes, je vais certainement apprécier et me sentir fière.
C’est à ça que je sais qu’il s’agit bien d’élargir ma zone de confort et non pas de faire quelque chose qui ne me ressemble pas.
Parce que je me vois parfaitement dans cette posture-là, même si je n’y suis pas encore.
Dans ce parcours-là, tu vas aussi sans doute rencontrer des gens qui vont vouloir te freiner dans tes sorties de zone de confort parce que, pour eux, ce que tu t’apprêtes à faire, ça ne leur ressemble pas du tout, ce n’est pas adapté.
Ils en ont peur.
C’est logique, on a tous un vécu, un tempérament et des objectifs de vie différents. On a tous des zones de confort différentes.
N’oublie pas que c’est leur posture et que ce n’est pas la tienne.
Si, à toi, si ça te semble possible et que ça t’attire, c’est d’abord ça qui compte.