Comment supprimer le stress de son quotidien d’entrepreneur·e ?

Au moment où j’ai imaginé l’épisode de podcast qui a inspiré cet article de blog, je ne savais pas encore exactement comment il allait s’appeler :

  • « Comment se libérer du stress quand on entreprend ? »,
  • « Mon secret pour en finir avec le stress de l’entrepreneuriat ? »,
  • « Mon histoire avec le stress. »
 

Ou peut-être aucun des trois, mais j’avais l’idée générale.

Ce dont j’ai envie de parler, en fait, c’est de comment on peut finalement se débarrasser du stress au quotidien dans son travail, quand on est à son compte.

Parce que, non, être stressé au quotidien dans ce qu’on entreprend, ce n’est ni une fatalité, ni quelque chose de normal, comme un passage obligé.

C’est même la source de beaucoup de mal-être, d’erreurs, de mauvaises décisions.

Même si je ne peux, en aucun cas, faire la promesse qu’il est possible de s’en débarrasser totalement (parce qu’on est pas tous égaux face à ça), je peux sans soucis affirmer qu’il est possible de le faire baisser de manière très significative.

Pour parler de tout ça, je vais partager mon parcours avec le stress parce que, si aujourd’hui, il a disparu de mon quotidien d’entrepreneure, ce n’est pas grâce à un coup de baguette magique.

J’ai mis du temps à comprendre, à vraiment intégrer ce qu’il était possible de faire, et j’ai envie de partir un peu de la génèse. Pourquoi ? Parce que j’échange souvent avec des personnes qui ont fait plusieurs burn-out ou qui ont vécu des problèmes de santé importants, sans réussir à en tirer des leçons vis-à-vis de leur stress. Souvent, ces personnes-là se sentent bêtes.

Comme si de ne pas comprendre du premier coup les messages de son corps et replonger dans les mêmes habitudes néfastes, c’était honteux. En réalité, parce que j’ai moi-même eu besoin de plusieurs rappels à l’ordre, je crois que, dans notre société actuelle, c’est normal. Notre corps il s’exprime, mais la pression sociétale aussi, beaucoup, et avec force. Et pour encore bien des gens, suivre ce que son corps dit, c’est faire un aveu de faiblesse.

Alors, pour toutes les personnes qui se pensent faibles si elles n’ont pas une résistance au stress incroyable et si elles ne comprennent pas du premier coup, je vais raconter les 4 fois où je n’ai pas voulu écouter ce que mon corps me disait. Je vais surtout t’expliquer les déclics que j’ai eus au long du chemin, et qui m’ont permis aujourd’hui d’avoir définitivement compris la leçon et de m’être libérée de mon stress au quotidien.

Le dernier déclic, c’est le fameux secret pour en finir avec le stress de l’entrepreneuriat.

 

J’espère que ça fera se sentir moins seul·es celles et ceux qui ont eux aussi besoin de temps, et que ça permettra à d’autres de mieux interpréter les signes dès le départ.

Bonne lecture !

Ma définition du « stress au quotidien »

Je pense que c’est assez clair pour tout le monde, mais je vais seulement apporter une précision :

Quand je parle de stress au quotidien quand on est à son compte, je ne parle pas de celui qui survient dans des périodes charnières et qui est souvent stimulant. Je pense au stress quand on est sur le point de décrocher un gros contrat, quand on va lancer une nouvelle offre, quand on va parler en public, etc. J’estime que c’est un compagnon utile, normal et surtout ponctuel.

Pas envahissant non plus, il est correct et il part une fois sa tâche accomplie. Le stress au quotidien dont je vais parler, c’est celui qui est là en permanence, en tâche de fond.

 

Parce qu’on a la pression de trouver des clients, parce qu’on travaille avec un client stressant ou sur un projet inconfortable, parce qu’on est envahi d’injonctions sur tout ce qu’on a à faire et par une to-do-list à rallonge, parce que les actions qu’on met en place ne donnent pas les résultats espérés, parce qu’on a du mal à vendre, parce qu’on est à la bourre sur ses tâches, parce qu’on se compare aux autres qui font tellement mieux, etc. C’est ce stress qui nous pousse souvent d’ailleurs à travailler trop, et c’est pour ça qu’il est, pour moi, l’un des ennemis numéros un du slowpreneuriat.

Comment supprimer le stress de son quotidien d’entrepreneur

Les 4 fois où le stress a frappé fort et les leçons que j’en ai tirées

Celle où je démarre ma vie professionnelle en 2008

  • La situation :

Plongeons maintenant dans le cœur du sujet, et pour ça, je fais un retour en arrière en 2008, parce que c’est là que mon histoire tumultueuse avec le stress professionnel démarre. À l’époque, j’ai 22 ans, j’ai mon BTS de communication en poche, mais beaucoup de mal à trouver un emploi dans ce domaine. On ne me propose que des stages non rémunérés et c’est extrêmement frustrant. Donc, en attendant, je travaille dans un centre d’appel, où je fais du démarchage téléphonique pour vendre des assurances à des gens qui n’en ont pas besoin. Je joue sur la peur, avec un manager franchement pas net, qui finira d’ailleurs arrêté par la police sur le plateau, devant tout le monde !

Le garçon avec qui je vis à l’époque depuis un an et demi dans notre premier appart’ est à son compte, il crée des sites web, mais, en réalité, il ne crée pas grand-chose et passe plus de temps à jouer en ligne et à trouver de bonnes raisons de ne pas avoir de clients. On vit donc tous les deux sur mon petit salaire au SMIC. On ne fait absolument rien de notre vie parce qu’on a pas d’argent pour ça et, un beau matin, je me réveille avec la paupière droite toute enflée et une douleur à l’œil.

J’ai d’abord cru à un bête orgelet, mais que nenni !

Il faudra 4 mois, avec toujours cette tête de boxeuse, pour qu’un ophtalmo ait enfin la présence d’esprit de tâter et de m’envoyer faire un examen type scanner ou IRM.

Et là, on m’annonce que j’ai une tumeur à la glande lacrymale.

Au départ, on ne sait pas de quelle nature. Je passe une biopsie et j’attends 1 mois pour avoir la réponse, ce qui est absolument terrible ! Ce mois-là, je le passe à me préparer à ce qu’on m’annonce que je vais mourir. Finalement, non, je suis toujours là, la tumeur était inflammatoire donc, en soi, bégnine, mais, par contre, extrêmement mal placée. Elle n’est pas loin derrière l’œil. Derrière l’œil, il y a le cerveau donc je démarre un traitement à base de cortisone que je garderai pendant 1 an et demi. Ce que je veux absolument savoir à ce moment-là, c’est la cause, pour que ça ne revienne surtout pas et pour que je puisse agir dessus.

Les médecins me disent alors que la cause est très probablement le stress. Que mon corps, en gros, a sur-réagi à mon niveau de stress en développant une inflammation. Et à l’époque, parce que j’ai encore l’idée que le physique et le psychologique sont segmentés, j’ai l’impression qu’ils se foutent de moi et qu’ils ne m’apportent pas de vraies réponses. Je ne vois pas, à ce moment précis, en quoi mon stress, même si, oui, évidemment, au vu de ma situation de vie, j’étais très stressée quand ça s’est déclenché, a quelque chose à voir avec ma maladie.

Puis, après plusieurs mois de traitement, on m’annonce que ma tumeur a totalement disparu, qu’il n’y a plus d’inflammation. Ça m’étonne parce que, même si ça a dégonflé, j’ai toujours mal. Et là, les médecins ne comprennent pas. Pour eux, il n’y a plus du tout de raison que ce soit douloureux. Moi, j’ai vraiment toujours la même douleur au niveau de l’œil.

Il se passe alors l’événement qui me donnera le déclic de comprendre que oui, définitivement, il y a bien un lien entre mental et physique. Ce n’est pas lié au boulot mais ça m’a vraiment permis de comprendre beaucoup de choses.

  • Le déclic :

Je suis contactée via le site Copains d’avant par une personne qui m’a fait énormément de mal à l’adolescence, et qui le sait. Je n’avais pas eu de contact depuis des années et notre relation s’était très mal terminée. Ça a été un vrai choc de voir ce message. D’autant plus qu’il me demandait innocemment des nouvelles.

J’ai explosé en voyant ça, j’ai hurlé comme si j’avais vu un fantôme, et j’ai laissé passer quelques jours avant de finalement décider de saisir l’opportunité de lui balancer tout ce que j’avais sur le cœur. Donc ma réponse à sa demande de nouvelles, ça a été ça, je lui ai expliqué comment j’avais vécu les choses et à quel point je trouvais ça indécent de faire comme si de rien n’était. Et ça m’a énormément soulagée. Sa réponse était minable, du genre « Ah désolé, moi, j’avais pas vécu ça comme ça, je voulais juste prendre des nouvelles en souvenir du bon vieux temps ». En fait, je m’en foutais. Le lendemain matin, ma douleur à l’œil avait disparu. C’était incroyable. Et là, j’ai vraiment intégré à quel point la sérénité mentale jouait sur la sérénité du corps.

Presque 10 ans plus tard, quand j’ai rencontré mon compagnon actuel qui est praticien en médecine traditionnelle chinoise, il m’a expliqué quand je lui ai raconté ça que l’œil est directement lié au foie, le siège de la colère. C’était très logique.

 

Mon stress de l’époque, c’était énormément de colère. J’étais en colère de ne pas trouver de job en lien avec mon diplôme et qu’on veuille juste m’exploiter en stage. J’étais en colère de devoir faire un job que je détestais, managée par un mec malsain. J’étais en colère de devoir travailler dans ce job que je détestais parce que mon mec de l’époque avait un gros poil dans la main. C’est de me libérer d’une très vieille colère qui m’a permis d’éradiquer cette espèce de douleur fantôme.

Celle où je donne tout à mon travail et où je me perds en route en 2013

  • La situation :

Nous voilà ensuite en 2013. Je travaille dans une agence web en tant que chargée de référencement naturel et de rédaction web. Ce job, c’est de nouveau vraiment l’angoisse. Le poste en lui-même est cool, l’équipe est sympa, mais le patron est vraiment très très particulier.

Déjà, pour commencer, il se faisait appeler « patron ». On ne parlait même de lui entre nous qu’en disant « le patron ». Il est extrêmement froid, mais peut aussi partir dans des colères noires. Il a une espèce de management très paternaliste tout en ayant moins de 40 ans. Il nous paye une misère, mais il ne prend que des gens qui ont besoin d’un premier job dans le domaine donc ça passe. Globalement, en fait, j’ai assez peur de lui.

L’ambiance est vraiment angoissante et je fais des crises d’angoisse tous les jours. Je travaille sous crise d’angoisse et j’en ai vraiment honte, donc je le cache. Ça veut dire que, du point de vue de mes collègues, rien ne se voyait. J’étais capable de tenir une conversation normale, tout en étant en pleine crise d’angoisse à l’intérieur. Évidemment, ça me prenait une énergie monstre. J’en arrive à un point où j’ai l’impression de marcher sur un sol mou. Donc je vais voir le médecin et je lui dis « Je crois que j’ai un problème au cerveau. Quand je marche, j’ai l’impression que le sol est mou alors que non ». Et là, il me dit : « non non, vous êtes juste ultra ultra stressée ».

À cette époque-là, je fais aussi un malaise à cause du stress en conduisant sur une voie rapide, j’ai seulement le temps de sortir. J’en garde un traumatisme qui fait que, bien que pendant quelques années, j’ai réussi à conduire de nouveau normalement, à présent, je fais une attaque de panique si je dois prendre une rocade ou une autoroute autrement qu’en passagère.

  • Le déclic :

À cette époque-là, je n’ai pas de déclic. Pire que ça, je me sens coupable parce que ce directeur d’agence, il m’a prise sur ce poste alors que je m’étais formée de manière autodidacte sur tout ce qui était référencement naturel et rédaction. Donc, je le considère un peu comme un sauveur qui m’a permis de renouer avec le monde de la communication. Le jour où je lui dis que je pars, je me sens vraiment ingrate, même si j’avais toutes les raisons du monde de m’en aller. C’est-à-dire que là, même avec mon niveau de stress, je ne retire aucune leçon.

 

En fait, je suis aussi à une période de ma vie où je développe des ambitions professionnelles, où je veux aller loin, et, pour moi le stress et le fait de travailler dur, ça fait partie du deal. Donc je commence à me mettre en tête que ce stress, il va falloir que j’apprenne à faire avec lui. J’ai beau avoir l’épée de Damoclès au-dessus de la tête en me disant que mon corps peut de nouveau réagir par la maladie, j’ai l’impression que je n’ai, de toute manière, pas le choix si je veux réussir professionnellement.

Celle où je fais un burn-out en 2017

  • La situation :

J’arrive en 2017, je suis dans mon agence suivante, toujours avec cette idée bien ancrée que pour aller loin et avoir des résultats, il faut en baver. C’est là que je fais un burn-out. Ce qui le déclenche, c’est que, dans l’agence, il y a pas mal de mouvements de direction. Le directeur du moment, c’est quelqu’un qui était un collègue à la base, un chef de projet qui a été promu et qui est aidé d’un directeur commercial externe pour le management de l’équipe commerciale, dont je fais partie.

Moi, à cette époque-là je ne suis plus commerciale « terrain » de base comme au départ. Je m’occupe surtout des appels d’offre et des grands comptes, pour aller chercher de plus gros contrats. J’ai le titre de responsable-clientèle. Sauf que je n’ai de responsable que le nom et je n’ai aucune légitimité hiérarchique sur personne. Dans les faits, il y a des choses assez floues : le directeur de l’agence me demande parfois de régler des soucis avec l’équipe. Du coup, elle se méfie de moi. Avec le directeur commercial, on s’accroche parfois parce que, là aussi, les limites sont floues. Les commerciaux ne sont pas mes subordonnés, mais me demandent souvent des choses. Je dois marcher sur des œufs pour ne pas outrepasser mon rôle. Je suis censée les accompagner, mais pas les manager… Bref… Tout ça venait aussi avec le fait que l’agence n’allait pas bien financièrement parlant, et quand on est à un poste commercial, en général, on est en première ligne, côté pression.

On savait que les dirigeants voulaient revendre l’entreprise et l’équipe avec et c’est assez particulier comme position. À cette époque, j’étais au bout du rouleau, je travaillais entre 60 et 70 h par semaine, je me suis déjà retrouvée à 1 h du matin, seule à l’agence à terminer un appel d’offres pour le lendemain midi. Je mangeais et je dormais peu. Comme j’étais désormais célibataire, je ne faisais que bosser. J’ai commencé à faire de nouveau beaucoup de crises d’angoisse et des attaques de panique avant de rentrer en rendez-vous. Je me faisais des sessions de respiration dans ma voiture juste avant d’y aller, j’avais envie de vomir de stress pendant mes rendez-vous, il y en a auxquels je n’arrivais même pas à aller, et ce n’était même pas les rendez-vous en eux-mêmes, c’était de devoir faire bonne figure devant des prospects et des clients alors que j’étais vraiment au plus mal.

  • Le déclic :

J’ai eu la chance, à cette époque, de tomber sur un médecin très bien, qui n’était pas mon généraliste (parce qu’il devait être absent) mais qui m’a arrêtée immédiatement, même si j’y allais pour un rhume. En me posant deux ou trois questions, il a très bien cerné dans quoi j’étais.

Au départ, je ne voulais pas qu’il m’arrête parce que j’avais l’impression de laisser tomber tout le monde au boulot, et il m’a dit « Vous savez, des personnes comme vous qui se font exploiter par des managers qui comptent les presser jusqu’au bout, j’en vois plein. Si vos patrons ne voient pas à quel point vous êtes mal, ils méritent d’être laissés dans l’embarras ». J’ai eu pendant cet arrêt, dégoupillée par l’alcool, un moment de violence physique envers un ami. Il n’avait absolument pas mérité ça, mais j’ai totalement explosé et j’ai laissé jaillir toute la colère, la fatigue et le stress accumulés sur lui. Ce qui n’est pas du tout dans ma nature. Là, j’ai eu un nouveau déclic. J’ai appelé mes patrons et je leur ai dit que j’étais à bout, que je ne voulais plus de tout ce flou, que je ne voulais plus avoir à faire du management sans avoir de posture pour ça, et que je voulais partir, ce qui s’est fait dans les mois suivants.

Le déclic que j’ai eu à ce moment-là, c’est que je n’avais pas retenu la leçon la première fois, en 2008. J’avais beau avoir compris à quel point le stress pouvait affecter mon corps et ma santé en général, j’avais laissé mes ambitions professionnelles ET surtout les croyances qui allaient avec, me remettre de nouveau et depuis des années dans un état dangereux. Et je me suis mise à mon compte pour arrêter ça.

 

Mais… Il me fallait encore un dernier déclic, une dernière leçon pour comprendre quelque chose d’important, et ce qui me permet aujourd’hui d’être passée à quelque chose de beaucoup plus sein dans ma relation avec le stress.

Comment supprimer le stress de son quotidien d’entrepreneur

Celle où je deviens maman et où je ne prends plus de temps pour moi en 2018 / 2019

  • La situation :

Dernier arrêt temporel en 2018 / 2019, la première année de mon fils aîné, qui coïncide avec ma première année de freelance aussi, à quelques mois près. J’ai laissé derrière moi pas mal de croyances et je commence à bien piger le truc de « travailler moins, ça permet de travailler mieux et pas forcément de gagner moins ». J’ai aussi bien intégré mes leçons et j’ai désormais conscience qu’il faut absolument que je fasse attention à gérer mon stress. À cette période, pour moi, gérer mon stress, ça signifie l’évacuer. Donc le stress est là et, pour moi, c’est encore quelque chose de normal surtout dans l’entrepreneuriat. Je me dis que si je l’évacue, si je trouve un moyen de me défouler, ça ira.

Sauf que je suis une jeune mère qui, quand elle ne travaille pas, s’occupe de son enfant. Exclusivement. L’idée de prendre du temps pour moi est toujours accompagnée de culpabilité, donc je ne le fais pas. Forcément, ce qui devait arriver arriva : le stress reprend le dessus, je fais des crises de nerfs à m’effondrer par terre quand mon fils pique des colères et j’ai un déclic double. Oui, carrément, deux pour le prix d’un à ce moment-là.

  • Les deux déclics :

Premièrement, je réalise que la vie familiale est déjà, en elle-même, une source de stress quotidienne. Je n’ai à l’heure actuelle pas encore trouvé de recette magique à ce niveau-là. Je ne donnerai donc pas de conseils. Je considère que c’est déjà un niveau de stress largement suffisant sans avoir besoin de s’en rajouter une couche avec le boulot.

Deuxièmement, je comprends que d’évacuer son stress, ça prend du temps. Parce que généralement, on l’évacue par de l’activité physique ou des activités manuelles, ou de la méditation, en regardant des séries ou en passant du temps dans la nature. On a tous nos techniques qui nous vont bien et ce n’est pas le sujet. Dans tous les cas, quand on a du stress dans nos vies, on a besoin de se réserver des créneaux pour l’évacuer. Plus on est stressé, plus on a besoin de temps. C’est là le piège !

Parce que quand on bosse déjà beaucoup, et de manière inconfortable, que ça nous génère du stress, en admettant qu’on ait déjà conscience qu’on a besoin d’évacuer tout ce stress, encore faut-il avoir du temps disponible dans son agenda. Et plus on est stressé, plus on a besoin de temps pour ça, sauf que bien souvent, le stress augmente avec le temps de travail et c’est là que ça coince et qu’on rentre dans un cercle vicieux.

Il suffit qu’en plus on ait un tempérament à se faire passer après tout le reste, et ce temps, on ne le prend tout simplement pas. C’est-à-dire que même les arguments du genre « le temps ça se prend », ce qui est vrai, c’est très très difficile à mettre en application dans ces moments-là.

 

Le jour où j’ai compris ça, j’ai compris que trouver la sérénité au quotidien, dans son boulot, ça voulait dire avoir un niveau de stress suffisamment bas pour avoir le temps de l’évacuer.

Mes secrets pour en finir avec le stress au quotidien quand on entreprend

Se remettre au centre de son business grâce au slowpreneuriat.

Alors comment est-ce qu’on a un niveau de stress suffisamment bas ?

Comment on évite qu’il arrive pour ne pas en avoir trop à évacuer ?

Il y a sans doute plusieurs solutions, mais pour moi ça a été d’aller creuser le sujet du slowpreneuriat.

Notamment le fait de me mettre au centre de mon business pour choisir :

  • Mes projets,
  • Mes méthodologies de travail,
  • Mes conditions de travail,
  • Mes clients…
 

Mon business s’adapte à moi et plus l’inverse.

Ce changement est ce qui m’a permis de couper une grosse partie du stress à la source.

Pour donner quelques exemples concrets :

 

  • Adapter mes méthodologies de travail à mon propre mode de fonctionnement, ça me demande beaucoup moins d’adaptation, donc d’énergie, et ça m’apporte plus de résultat. Moins de stress.
  • Avoir bâti mon business autour de mon Pourquoi me permet de rester alignée et d’avoir un fil rouge pour m’assurer de le rester. Moins de stress.
  • Plus je suis transparente sur qui je suis et comment je fonctionne, plus j’attire en clients des gens qui sont ok avec ça, et dont je ne crains pas le jugement. Donc, par exemple, j’ai zéro stress avant mes live pour mes workshops ou au sein du programme Ma Slow Boîte parce que je sais que personne ne va se dire que je suis pas pro si je bafouille ou si je me trompe. Pouvoir être moi-même sans porter un déguisement de quelqu’un d’autre ET ne pas avoir peur du jugement de mes clients pour ça, c’est beaucoup moins de stress également.
  • Faire les choses en fonction de moi, ça m’aide aussi à assumer mes échecs. Je sais que je fais des choix selon ce qui me semble le plus juste et cohérent sur le moment, en ayant toute conscience que ça n’est pas une garantie de succès. Au moins, si ça ne fonctionne pas, je n’ai pas de regret comme quand j’adopte les attitudes ou les outils d’autres personnes. C’est moins de stress.
  • Et même dans des périodes creuses commercialement, là où c’est difficile à vivre pour beaucoup de monde, et pour moi toujours un peu aussi, le fait de ne pas être déjà en surcharge de stress me permet d’avoir l’énergie de prendre du recul, de me demander ce que je ferais si je n’avais pas cette pression, et donc de prendre de meilleures décisions, pour moi et mon business.

Essentialiser son entreprise pour délier le rapport entre le temps de travail et ses résultats

La philosophie essentialiste m’a aussi beaucoup aidé à lâcher prise sur le rapport entre temps de travail et résultats, sur l’impression de ne pas faire assez ou sur la comparaison avec les autres.

 

Si, aujourd’hui, je peux dire que je n’ai plus de charge mentale professionnelle au quotidien, c’est parce que j’ai supprimé une très grande partie des choses qui me généraient du stress dans mon travail. Et du coup, quand j’ai du temps pour moi dédié à évacuer mon stress, c’est plus pour évacuer celui qui est provoqué par ma vie familiale et qui en quantité raisonnable.

Comment supprimer le stress de son quotidien d’entrepreneur

Utiliser le stress comme un curseur pour faire des choix plus adaptés à soi

En fait, quand quelque chose me génère du stress dans mon travail, pour moi, c’est une alerte rouge, c’est quelque chose qui doit changer. Je refuse, parce que ma santé mentale et physique en dépendent. Je ne peux pas laisser de nouveau le stress quotidien se faire une place.

Dernièrement, par exemple, le fait de travailler tout en gardant mon bébé à domicile est devenu une source de stress quotidien, à mi-chemin entre vie pro et vie familiale. J’avais de moins en moins de temps pour me concentrer et je me sentais coupable de travailler quand mon fils était réveillé plutôt que de jouer avec lui.

C’est pour ça que j’ai décidé de le mettre en crèche deux jours par semaine en les combinant avec deux autres jours pendant lesquels il sera gardé par ses grands-mères. Cela me permet d’avoir quatre jours durant lesquels je peux avancer sur mon travail sereinement.

Je fonctionne pareil pour les injonctions qui me provoquent du stress, pour les méthodes d’organisation, pour les réseaux sociaux, pour les types de clients.

Désormais pour tenir sur la durée ça doit cocher la case : « n’est pas une source de stress récurrent ».

Je sais que, parfois, quand je dis que je n’ai plus de charge mentale professionnelle grâce au slowpreneuriat, ça peut paraître assez fou, exceptionnel et difficilement reproductible.

Il faut relativiser : ça m’a pris 10 ans ce chemin, déclic après déclic, leçon après leçon, maladie et burn-out, pour enfin toucher du doigt le vrai problème.

Le vrai problème, c’est qu’on pense tellement que le stress dans le boulot est quelque chose de normal qu’on ne pense pas à faire en sorte de le limiter à la source.

Aujourd’hui, j’en ai même fait mon travail et c’est l’une des missions de mes accompagnements au slowpreneuriat. Mais ça n’est pas arrivé en un coup de baguette magique.

 

J’espère que cet article aura planté quelques petites graines pour permettre à d’autres d’y arriver aussi, en moins de temps que moi toutefois.

Si tu l’as aimé, n’hésite pas à le partager à d’autres indépendants autour de toi (en Story Instagram, par exemple) à qui il pourrait être utile !

Je ne m’impose aucun rythme de rédaction et je préfère publier des articles de blog quand l’inspiration est là. Le meilleur moyen de ne pas les rater, c’est de t’inscrire à mon infolettre.