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J’y partage les coulisses de mon activités, les réflexions et méthodes que j’utilise pour naviguer dans l’entrepreneuriat en mode slow. Et évidemment quand j’ai des actualités, j’en parle aussi dedans !
Bienvenue dans ce premier article du blog de Ma Slow Boîte !
Je suis ravie de t’accueillir dans ce nouvel espace de mon site internet et d’ouvrir le bal avec l’un des questionnements qui reviennent le plus par rapport au slowpreneuriat : est-il possible de travailler moins tout en gagnant plus ?
Est-ce qu’il n’y a pas un choix à faire entre temps de travail et sérénité financière ?
C’est ce qu’on va explorer aujourd’hui, dans cet article !
Ce questionnement est tout à fait légitime parce que l’idée la plus ancrée dans nos esprits, c’est qu’on est payé pour un certain nombre d’heures de travail.
C’est le cas en salariat, qui reste la forme de travail la plus commune.
Et c’est aussi vrai pour de nombreux freelances.
Bien entendu, le taux horaire peut varier d’une personne à l’autre, mais en soit, il est logique de se dire que, puisque l’on est rémunéré pour un certain nombre d’heures de travail, en baissant ce nombre d’heures, on va gagner moins.
Et c’est pourquoi il est normal aussi, lorsqu’on entend parler de slowpreneuriat, de ralentir, de travailler moins, d’avoir une petite alerte dans son cerveau qui dit : « Mais ça veut dire qu’il faut aussi que j’accepte de gagner moins d’argent ? ».
Ça, pour beaucoup de monde, ça fait peur.
D’autant plus pour celleux qui sont rentrés dans un cercle vicieux dans lequel iels :
– travaillaient trop,
– deviennent moins efficaces à cause du stress et de la fatigue,
– trouvent moins facilement des clients,
– ont déjà des revenus qui tirent un peu la gueule.
Difficile dans cette situation de se dire que la solution, c’est de lever le pied !
Et pourtant…
Pour bien comprendre ce qui va suivre, je vais définir ce que j’entends précisément par gagner plus.
Ça peut vouloir dire :
Je réduis mon nombre d’heures et malgré ça, j’augmente mes revenus.
Je travaille moins et malgré ça, je gagne toujours autant.
Le temps et l’énergie que je mets dans mon travail me rapporte plus d’argent qu’avant.
C’est mon cas.
Je suis freelance depuis 2017 et mon CA annuel a très peu varié depuis.
La différence, c’est que j’ai commencé en travaillant entre 35 à 40 heures par semaine et qu’actuellement, je suis entre 20 et 25 heures de travail par semaine…
Il y aussi certains freelances qui s’axent uniquement, d’ailleurs, sur cette notion de rentabilité.
Sans spécialement réduire leur temps de travail, mais en cherchant simplement à augmenter leur revenu en étant plus rentable.
Ça peut être tout à fait adapté au slowpreneuriat si le nombre d’heures de base respecte leur énergie. En général, quand on est plus rentable, c’est aussi parce qu’on travaille un peu plus en fonction de soi. Donc, si on y met moins d’efforts, c’est ok.
On ne travaille pas forcément moins en quantité, mais on travaille moins dur et c’est une manière de travailler moins, mais mieux.
Plus de temps pour soi, pour sa famille, pour ses amis, pour ses loisirs, pour ses passions non-rémunératrices, plus d’énergie au quotidien, plus de clarté d’esprit, plus de sensation de sérénité.
Alors, selon ton tempérament, ton lieu et ton style de vie, il est tout à fait possible de dire aussi, « j’accepte de gagner moins d’argent, parce que ce dont j’ai besoin au quotidien pour me sentir bien, ce n’est pas plus d’argent, mais plus du reste. » Même s’il y a une idée reçue assez malsaine, si tu veux mon avis qui prône qu’en vrai, tout le monde veut plus d’argent et que ceux qui disent le contraire mentent forcément.
Si toi, tu ressens ça, tu es tout à fait normal. On a tous des priorités différentes et franchement, je ne vois pas ce que ça peut faire aux gens.
Maintenant que ces différentes définitions de « travailler moins pour gagner plus » sont posées, passons aux choses concrètes.
Si tu lis cet article, c’est, a priori, parce que tu es ou souhaites devenir freelance.
C’est un choix que la majorité des gens font pour gagner en liberté.
Liberté de travailler quand ils veulent, d’où ils veulent, avec les clients qu’ils veulent et, non-négligeables, de la manière qu’ils veulent !
Quand tu es freelance, tu es totalement libre de choisir ton business model, c’est-à-dire, la manière dont tu vas gagner de l’argent : le contenu, le format et le prix de tes prestations.
Ton temps de travail, le niveau d’efforts nécessaire et tes revenus sont directement liés à ce business model. Et ce qu’on remarque, c’est que la majorité des freelances qui exercent le même métier le font pourtant avec des business models assez similaires.
Par exemple, la plupart des community managers vont proposer des forfaits mensuels avec un nombre variable de publications dedans.
La plupart des graphistes vont proposer des forfaits selon le projet avec un brief de départ, une ou plusieurs propositions, un certain nombre de modifications à partir de ces propositions et une livraison de fichiers.
La plupart des thérapeutes vont proposer des séances individuelles entre 30 minutes et 1 h 30, avec un tarif associé.
En soi, rien de mal à ça, mais ce que je veux pointer, c’est que même en freelance, il existe certaines normes pour chaque métier et qu’on ne prend pas toujours le temps de se demander si ça nous convient ou si ça colle au style de vie qu’on souhaite.
Parfois, c’est même ça qui fait qu’on se retrouve à moins aimer son job alors que c’est peut-être juste ce modèle qui ne nous convient pas.
Et je m’inclus là-dedans complètement quand je dis ça parce que quand j’ai commencé en freelance, je faisais de l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour les entreprises qui voulaient créer ou refondre leur site internet. En termes plus simples, j’étais chef de projet web externalisé donc je les aidais à cadrer le projet, je faisais le cahier des charges, je faisais les demandes de devis auprès des prestataires, je les aidais dans la sélection de ces derniers et une fois l’équipe constituée, je pilotais le projet. Je faisais tout le suivi.
Ce suivi, concrètement, ça voulait dire m’assurer que chaque prestataire avançait au bon rythme, que l’entreprise-cliente leur fournissait les informations nécessaires, que les livrables étaient conformes au cahier des charges. J’étais aussi là pour lever d’éventuels blocages dans le processus, comme des incompréhensions, des désaccords, etc.
Côté rémunération, j’avais un tarif horaire et selon la taille de chaque projet, j’estimais le temps qui me serait nécessaire quand je faisais mon devis. J’avais des conditions de règlement en 3 fois, avec un acompte au démarrage, un second à la validation des maquettes du site et le reste, à la mise en ligne. Si j’ai choisi ce business model, c’est parce que c’était exactement ce qui se faisait dans l’agence où je bossais avant. J’avais eu beau voir les défauts de ce modèle, notamment le fait que ces projets prenaient toujours des mois, je ne me suis même pas posée la question à l’époque.
Je me suis dit qu’après tout, c’était ce que voulaient les clients et je me suis lancée comme ça.
Sauf qu’au bout de 2 ans et demi, je me suis rendu compte que ces projets qui traînaient en longueur, ça ne me correspondait pas du tout. Déjà, dans la manière de travailler, mais aussi financièrement parce ma rémunération dépendait directement de l’avancée du projet. Et même si cette avancée faisait partie de mon rôle, souvent, je me confrontais à des clients qui n’avaient pas que ce projet dans les tuyaux et qui mettaient du temps à faire des retours ou à fournir des contenus, etc. Et ma motivation a grandement baissé au fur et à mesure. Pour m’assurer d’offrir la même qualité à mes clients qu’au début, ça me demandait beaucoup plus d’énergie.
Du coup, même si, depuis, j’ai arrêté cette activité pour faire de la place à Ma Slow Boîte, entre temps, j’avais changé de business model. Je m’axais sur des ateliers de co-construction et des formations en visant des jeunes entreprises qui avaient moins de budget, mais plus envie de faire les choses par elles-mêmes. On faisait le cahier des charges ensemble, je leur apprenais à faire le suivi de leur projet et ils étaient autonomes ensuite. Les ateliers étaient payés intégralement en amont et, de mon côté, je mettais juste en forme ce qu’on avait défini ensemble donc ça me prenait environ 2 heures en plus de chaque atelier. Ça me demandait, certes, plus de clients pour avoir le même chiffre d’affaires, mais ma nouvelle cible avait plus de potentiel en termes de quantité. Des jeunes entreprises, il y en a beaucoup. Et qui ont besoin d’un site, il y en a beaucoup aussi. Surtout, j’offrais finalement une alternative au schéma classique qui ne rentrait pas dans leur budget.
À cette époque, je faisais aussi plus de formations pour les pros de manière générale sur des journées ou des demi-journées, notamment pour des pépinières d’entreprises, donc avec des groupes. Et idem, j’étais payée plus rapidement et le temps de travail hors présence lors de la formation était minimisé, surtout quand je réutilisais les mêmes thématiques.
Là, je viens de te donner un exemple de comment il est possible de travailler moins pour gagner plus. Ce qui était bien le cas puisque même si je gagnais à peu près la même chose, ça me prenait moins de temps, beaucoup moins d’énergie et de charge mentale. J’étais beaucoup plus rentable, et pas que financièrement.
Mais pour que cet article de blog te permette d’avoir une réflexion plus poussée, je vais maintenant te donner 3 exemples de comment tu peux travailler moins pour gagner plus. Je suis sûre qu’il en existe d’autres et ça te donnera, je l’espère, de l’inspiration pour en trouver, mais, en tout cas, ça te fera déjà une bonne base.
En te sortant de la tête que si tout le monde fait comme ça, c’est parce que les clients doivent vouloir ça.
Les clients prennent ce qu’il existe comme offre et eux non plus, ils ne pensent pas toujours qu’on peut faire autrement. Donc tu peux déjà identifier dans ton business model actuel ce qui te convient moins, voire ce qui ne te convient pas du tout. Tu peux réfléchir à d’autres formats, même si tu n’en as jamais entendu parler.
Je t’invite très fortement aussi, en parallèle, à aller interroger ta cible ou tes anciens clients, tes prospects, éventuellement, sur tout ça, sur leur format idéal ou leur parler du nouveau modèle auquel tu as pensé et voir ce qu’ils en pensent.
Ça te permettra aussi d’ajuster ta cible, si besoin et de mieux cerner à qui tu peux proposer cette nouvelle version de tes prestations. Parce que le risque, si tu fais les choses, seul.e dans ton coin, c’est que tu tombes à côté du besoin et que tu passes beaucoup de temps et d’énergie à transformer ton activité et ça risque de faire un flop.
Donc, vraiment, co-construis ça avec ta cible pour t’assurer de trouver le bon match entre son besoin et les tiens.
Pense aussi que tu peux avoir plusieurs business modèles et augmenter tes revenus ainsi. C’est le cas, par exemple, des freelances, qui créent en plus de leurs prestations habituelles, un produit digital de type formation en ligne ou autre. Ou encore ceux qui proposent aussi des prestations de groupe : coaching, formation, ateliers où chaque participant paie sa part, ce qui permet d’augmenter le chiffre d’affaires avec chaque nouveau participant sans que ça prenne plus de temps.
Piste à explorer aussi côté business model en gardant bien en tête que si tu veux travailler moins, ça ne veut pas dire faire ça en plus de ton business model de base, mais plutôt remplacer une partie du temps que tu lui dédies à cette seconde option qui sera plus rentable.
Soit pour être plus rentable, soit pour te permettre de travailler moins sans perdre en revenus, soit les deux, selon l’augmentation que tu vises.
Une augmentation de tarifs, ça peut se justifier par ton gain en expérience, par de nouvelles compétences acquises, par la spécificité de ton expertise (si tu es sur une niche par exemple), par un contenu de prestations plus qualitatif, ce qui amène au final à une augmentation de résultats et de qualité aussi pour ton client. Il est possible que ça te demande de modifier ta cible pour qu’elle puisse avoir les moyens de se payer tes prestations.
Ce qui est primordial de comprendre si tu choisis ce moyen, c’est que tu ne peux pas juste augmenter tes prix sans augmenter aussi ce que ça apporte à tes clients. Je te dis ça parce que je vois passer beaucoup de discours de coachs business qui encouragent, par exemple, à se diriger vers des prestations premium sans forcément mettre en avant que ça va au-delà d’arriver à vendre premium. Il s’agit aussi d’être en mesure d’offrir une prestation haut de gamme dans son contenu, dans sa qualité et dans son expérience. Autrement, tu arriveras peut-être à trouver tes premiers clients, mais s’ils finissent par se dire qu’ils ont payé cher pour ce que c’est, ça nuira à ta réputation et tu auras beaucoup de mal à en trouver d’autres.
Si ton objectif, c’est de te diriger vers le slowpreneuriat, il faut donc te demander comment tu pourrais augmenter tes tarifs de manière juste pour tes clients, mais aussi sans que ça te demande plus d’énergie que tu ne veux en donner. Je parle bien là d’augmenter ton tarif de base et pas juste proposer des prestations plus chères parce qu’elles te prennent plus de temps, parce qu’il y a plus de contenu dedans. On va plus chercher à augmenter la qualité. Autrement, tu vas certes, peut-être gagner plus d’argent, mais également en dépensant plus d’énergie et ce n’est pas le but.
En utilisant des méthodes qui te correspondent pleinement ! On va toujours plus vite à enfiler un jean à sa taille qu’un jean trop petit dans lequel on va être mal à l’aise toute la journée.
Ensuite, travailler en mode slowpreneuriat, ça veut dire, avec un rythme qui te permet d’être dans la plupart du temps dans une énergie propice à l’efficacité. Donc aux heures où tu es le plus facilement concentré.e. On s’en fout que tu sois ultra matinal ou oiseau de nuit. Parce que pour rappel, en freelance, tu es la seule personne à décider de tes horaires.
Ça veut aussi dire rester à l’écoute de ton niveau d’énergie. Si tu es fatigué.e, faire une sieste avant de retourner bosser, ça sera plus facilement productif que de te forcer à bosser avec les yeux qui louchent…
Travailler en mode slowpreneuriat, c’est aussi viser l’essentiel et apprendre à sélectionner les tâches qui t’amènent le plus vite vers tes objectifs. Ça fait gagner un sacré paquet de temps et puisque ce sont les tâches les plus efficaces, ce sont aussi celles qui t’apportent le plus de qualité.
Et si tu arrives à faire plus de qualité en moins de temps, à terme, non seulement, tu te sens mieux et tu as plus d’énergie, tu fais du travail qualitatif pour tes clients qui te recommandent plus facilement et ça, ça fait partie des choses qui peuvent te permettre de gagner plus ! Sans compter le fait que ça peut tout à fait se coupler avec les deux autres moyens qu’on vient de voir, bien évidemment.
À ce propos, si tu recherches des outils pour apprendre à faire tout ça, tu as déjà le quizz pour mieux comprendre ton fonctionnement et arrêter d’essayer de rentrer dans le jean des autres.
Tu as aussi mon programme complet Ma Slow Boîte, dans lequel je t’accompagne pas à pas à transformer ton business en slowbusiness rentable.
Comme tu l’auras remarqué avec ces 3 pistes, on n’est pas dans le monde des bisounours, rien n’arrive en claquant des doigts et oui, si tu veux travailler moins pour gagner plus, ça va forcément te demander de traverser une phase de changement. Aucun de ces moyens ne peut se faire du jour au lendemain. Ça va peut-être te faire peur, surtout si tu es déjà sous l’eau donc je voudrais te dire deux choses à ce sujet :
Pour conclure cet article, est-il donc utopique de vouloir travailler moins pour gagner plus ? Oui, ça l’est, si tu penses que ça peut arriver facilement et sans opérer des changements dans ta manière de travailler actuelle. Rien ne va tomber par miracle dans ton bec et sans prise de décision de ta part, il n’y a rien qui bougera !
En revanche, si l’envie que tu as de travailler moins sans mettre en péril tes finances est associée à une motivation pour faire bouger les lignes, c’est complètement quelque chose de possible ! Mieux encore, il n’y a pas qu’une seule voie pour ça et ta manière de le faire ne sera pas celle de ton voisin.
Croire qu’en tant que freelance, on est condamné à forcément travailler plus pour augmenter ses revenus, c’est une idée reçue, certes, bien intégrée par beaucoup de monde mais en y regardant de plus près, elle est surtout fataliste et elle limite la créativité.
En conclusion de cet article, je te laisse avec ces quelques questions à te poser pour avancer sur ton chemin vers le slowpreneuriat :
Merci beaucoup d’avoir lu ce premier article de blog jusqu’au bout !
Si tu l’as apprécié, tu peux le partager sur le réseau social de ton choix et venir m’en dire un petit mot via ma messagerie Instagram ou par email.
J’y partage les coulisses de mon activités, les réflexions et méthodes que j’utilise pour naviguer dans l’entrepreneuriat en mode slow. Et évidemment quand j’ai des actualités, j’en parle aussi dedans !
Que ce soit pour me demander n’importe quelle information, me proposer une collaboration ou me faire un feedback sur l’un de mes produits, vous pouvez me contacter soit via DM sur Instagram, soit par email sur laure[at]maslowboite.com !